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          (
        
        
          artabsolument
        
        
          )
        
        
          no 1    •    printemps 2002
        
        
          Geneviève Asse a aimé l’apprentissage pra-
        
        
          tique à l’Ecole des Arts Décoratifs; ainsi apprit-
        
        
          elle dans les ateliers à manipuler les maté-
        
        
          riaux et les techniques, à beaucoup dessiner, à
        
        
          faire même des plans d’architecte ou des
        
        
          modèles graphiques pour des tissus, des tapis
        
        
          ou des tapisseries. Sinon ses maîtres, elle les
        
        
          trouva dans les Musées lorsque sa mère l’em-
        
        
          menait au Louvre, à Bruxelles, en Hollande.
        
        
          Ceux qu’elle cite immédiatement quand on
        
        
          l’interroge font partie d’une même famille,
        
        
          Rencontre
        
        
          Claude Schweisguth et Geneviève Asse
        
        
          “Le flux et le reflux des choses”
        
        
          Geneviève Asse est l’une des artistes majeures
        
        
          de sa génération. Bien que femme, elle a finalement
        
        
          réussi à s’imposer dans un monde de l’art qui a la
        
        
          fâcheuse tendance à les exclure –même si la situa-
        
        
          tion depuis quelques années se soit objectivement
        
        
          améliorée.
        
        
          À travers Geneviève Asse,
        
        
          
            (art absolument)
          
        
        
          entend
        
        
          rendre hommage aux pionnières qui ont permis aux
        
        
          générations plus jeunes de pouvoir être présentes
        
        
          dans les galeries ou les collections publiques et pri-
        
        
          vées en France. Claude Schweisguth, qui est conser-
        
        
          vatrice  au cabinet des dessins du Musée National
        
        
          d’art Moderne  du centre Georges Pompidou, l’a ren-
        
        
          contrée  l’été dernier.
        
        
          d’une même lignée : Chardin (ainsi a-t-elle
        
        
          conservé une toile de ses vingt ans en hom-
        
        
          mage à cet artiste), Seurat, Mondrian, des
        
        
          peintres de la rigueur, de la construction, mais
        
        
          jamais désincarnée. Pour Geneviève Asse la
        
        
          matière (toujours l’huile) compte beaucoup,
        
        
          mais il faut savoir la doser, la contrôler. Elle
        
        
          garde la sensation du pinceau, de la brosse,
        
        
          preuve en est de tous ceux que l’on voit dans
        
        
          son atelier, de toutes les tailles. En effet si on
        
        
          scrute le bleu (un bleu très particulier fait de
        
        
          Geneviève Asse
        
        
          Nu gris
        
        
          , 1954, 110x72cm, Paris.
        
        
          Huile sur toile. (collec. Pierre et Mila
        
        
          Lecuire). Photo. de Jean-Louis Losi.