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          no 1    •    printemps 2002    page
        
        
          
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          J'aime la sévérité de la gravure. Par la
        
        
          nature même du geste qu'elle impose, cette
        
        
          technique garantit une rigueur qui va droit au
        
        
          but. On est d'emblée au cœur du sujet. Pas de
        
        
          dispersion  possible : l'incision du cuivre ne
        
        
          souffre pas la facilité et ne permet pas le
        
        
          repentir. La peinture, par contre, a tendance à
        
        
          habiller le sujet, à l'enrober de ses glacis et ses
        
        
          empâtements , à le tenir à distance. Alors pour-
        
        
          quoi avoir choisi d'être peintre ?
        
        
          De la peinture, je n'attends rien. Avec un pin-
        
        
          ceau, une toile et des pigments,  on a tout essayé,
        
        
          tout osé, tout fait et défait. Inutile de viser l'origi-
        
        
          nalité ou de rêver devenir à la mode. Impossible
        
        
          d'être novateur ni même provocateur. Mieux vaut
        
        
          se le dire et en prendre son parti. La peinture a
        
        
          clos son histoire. Marcel Duchamp d'abord, en
        
        
          inventant le ready-made, Yves Klein ensuite y ont
        
        
          mis un point final : la peinture est arrivée au
        
        
          terme de son développement.
        
        
          >
        
        
          Francisco Goya
        
        
          Toi qui n'en peux mais
        
        
          Caprices, 1799
        
        
          Eau forte et aquatinte,
        
        
          31x22cm.
        
        
          ©Musée Goya,
        
        
          cliché J.Cl. Ouradou
        
        
          Gérard Garouste
        
        
          Ellipse,
        
        
          1999-2001
        
        
          Galerie Daniel Templon © Photo Adam Rzepka