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artabsolument
)
no 1 • printemps 2002 page
23
J'aime la sévérité de la gravure. Par la
nature même du geste qu'elle impose, cette
technique garantit une rigueur qui va droit au
but. On est d'emblée au cœur du sujet. Pas de
dispersion possible : l'incision du cuivre ne
souffre pas la facilité et ne permet pas le
repentir. La peinture, par contre, a tendance à
habiller le sujet, à l'enrober de ses glacis et ses
empâtements , à le tenir à distance. Alors pour-
quoi avoir choisi d'être peintre ?
De la peinture, je n'attends rien. Avec un pin-
ceau, une toile et des pigments, on a tout essayé,
tout osé, tout fait et défait. Inutile de viser l'origi-
nalité ou de rêver devenir à la mode. Impossible
d'être novateur ni même provocateur. Mieux vaut
se le dire et en prendre son parti. La peinture a
clos son histoire. Marcel Duchamp d'abord, en
inventant le ready-made, Yves Klein ensuite y ont
mis un point final : la peinture est arrivée au
terme de son développement.
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Francisco Goya
Toi qui n'en peux mais
Caprices, 1799
Eau forte et aquatinte,
31x22cm.
©Musée Goya,
cliché J.Cl. Ouradou
Gérard Garouste
Ellipse,
1999-2001
Galerie Daniel Templon © Photo Adam Rzepka
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