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page
44
(
artabsolument
)
no 10 • automne 2004
ses titres :
La mariée en œuvre d’art, La mariée
Pokémon, La mariée cyber, La mariée aveugle…
Chacune de ses photographies s’accompagne d’un
désir d’être autre, d’une dépossession identitaire
convoquée pour mieux approcher l’infini de l’être. En
effet, ses travestissements reposent simultanément
sur la mise en scène et sur la dissimulation de soi.
Son regard est rarement de face, comme peut l’être
naturellement le visage ; le corps est souvent caché,
totalement ou en partie, par un voile d’organdi ou de
tulle, une coiffe ou un ornement ethnique. Toutefois,
l’émotion charnelle vibre à travers le rythme des plis
Kimiko Yoshida.
La mariée glacée. Autoportrait.