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artabsolument
)
no 10 • automne 2004 page
27
L’espace de l’art propose, au fou qui croit savoir, l’éternel mystère du silence habité
du présent : un jeu de caresses qui vient rejoindre un espace déjà tatoué.
Note d’atelier
D’ici et de dessous
Regarder Primatice
Par François Rouan
Parfois chassés d’une contrée par des modifications
culturelles, les motifs, les thèmes et les figures de l’art
sont à envisager comme des migrants ; un tressage
d’images en devenir.
Venues de très loin, des forces dynamiques survivent et
respirent encore dans les images qui nous appellent
aujourd’hui. Regarder est un nécessaire travail de culture.
Migrantes, migrations. C’est une remontée du Sud vers le
Nord. La lumière antique retrouve, sous les pinceaux de
Raphaël, les joies d’une arabesque continue. Mais il lui aura
fallu pour cela descendre dans les Thermes de Titus,
prendre le risque de plonger son regard dans le trou pour
contempler les voûtes des demeures et des palais protégés
par la terre recouvrante, par l’enfouissement du Forum.
Il Primaticcio Innocente d’Imola, Bagnacavallo, Bologna,
Roma, Raffaello da Urbino “Il divino”, Mantova, Federico
Gonzague, Palazzo Te ; migration et son cortège de
figures se dirigent vers Fontainebleau.
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