Page 19 - Aperçu AA 10 automne 2004

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(artabsolument) no 10 • automne 2004 page 81
au ras de la profondeur, genou à terre,
où est
ma tête, elle suit la main musicienne
qui dicte
le sens, la prolifération de la sérénité.
Je reviens, je repars, tout est surface,
cela s’élève
de dessous, verdure violacée qui assène
le trouble,
une fulgurance, le terrible, les lacis,
se reconfigure
le ciel mouvant d’une tête, le réel flue,
une danse,
un frisson, l’air est gaze légère, j’emporte
ma vision,
je terrasse le saule qui tremble dans son sommeil,
la fleur
me saute à l’esprit, ampleur, coulée,
fracas
très lent d’une musique qui dérive.