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artabsolument
)
no 8 • printemps 2004 page
35
Quels liens entre l’autoportrait d’hier et celui d’aujourd’hui ? Où se dessinent les ruptures ?
Où, les novations ? En quoi ce genre est-il encore actuel ? Pourquoi l’autoportrait semble-t-il
être un passage obligé pour nombre d’artistes ?
Entretien
Moi ! Autoportraits du XX
e
siècle
Rencontre avec Pascal Bonafoux, commissaire de l’exposition
Art Absolument : Pourquoi cette exposition a-
t-elle lieu à la fois à Paris et à Florence ?
Pascal Bonafoux : L’idée de l’exposition est
née à Florence. Lorsque j’étais pensionnaire à
la Villa Médicis, j’ai pu participer à l’élabora-
tion du
Catalogo generale
des Offices dont la
collection d’autoportraits est la plus extraor-
dinaire du monde, la plus riche qui soit ! 1043
autoportraits référencés dans ce catalogue
général. La collection s’est enrichie depuis…
Créée au XVII
e
siècle par le cardinal Léopold de
Médicis – mécène dans la grande tradition des
Médicis – sur le modèle des collections de por-
traits d’hommes célèbres de la Renaissance,
elle est la première collection de portraits de
peintres par eux-mêmes… À l’époque, le mot
“autoportrait” n’existait pas, on parlait du
“portrait du peintre par lui-même”.
Il y a des années, j’ai fait le rêve de prolonger
cette exposition au XX
e
siècle. Si le cardinal
Léopold a acheté des œuvres anciennes et
Filippino Lippi.
Autoportrait
(détail).
Vers 1485,
Fresque
sur plaque
en terre cuite,
50 x 31 cm.
Florence,
Galerie Uffizi.
Erwin
Blumenfeld.
Autoportrait
avec un
masque.
1936, épreuve
aux sels
d'argent sur
papier brillant,
rehaussée
à l'aérographe,
30,7 x 26,7 cm.
Paris, musée
national d'Art
moderne.
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