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page
66
(
artabsolument
)
no 4 • printemps 2003
Ailleurs
Ivo Grammet
Les foulards “adrar” des femmes
de l’Anti-Atlas central marocain
Hormis les villes impériales, le Maroc est un pays
essentiellement rural. À la campagne, la population vit
traditionnellement de l’agriculture et des activités pas-
torales. Suivant les endroits et les activités, elle est
définie comme sédentaire, nomade ou semi-nomade.
Les nomades, qui sillonnent avec leurs troupeaux les
régions arides du pré-Sahara et les steppes de l’Est,
vivent toute l’année dans les tentes.
Les semi-nomades du Moyen Atlas sont en même
temps pasteurs et agriculteurs. Ils se déplacent sui-
vant les saisons avec leurs troupeaux ou s’installent à
proximité de leurs champs pour les cultiver et les
récolter ; ils vivent une partie de l’année sous les
tentes. La tente, les tapis qui couvrent le sol et que l’on
utilise comme matelas, les sacs permettant de trans-
porter les vêtements et les céréales, les vêtements en
tant que tels, sont confectionnés par les femmes.
La population sédentaire du Moyen et de l’Anti-Atlas vit
dans des maisons en pierre ou en pisé : ici également,
ce sont les femmes qui, pour leur propre usage, tissent
les tapis et les vêtements.
Dans les villes, ce sont plutôt les hommes qui
confectionnent les tissages destinés en partie à la
vente. Ceux-ci subissent une forte concurrence des
étoffes d’importation.
Ivo Grammet est l’un des grands spécialistes de l’art traditionnel marocain. Commissaire
de l’exposition
Splendeurs du Maroc
, en 1998, au Musée de Tervuren en Belgique ; concepteur
de
The Fabric of Morocan Life
au Museum of art d’Indianapolis en 2002 et au National Museum
of African Art de Washington en 2003, il nous présente l’“adrar” – le voile traditionnel des
femmes de l’Anti-Atlas marocain.
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Voile “adrar”
Laine et application de henné
93 x 94 cm
Ida ou Nadif, Anti-Atlas central