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(
artabsolument
)
no 4 • printemps 2003 page
71
plicité vive du dessin épuré, vigoureux dans sa
définition, souple et exalté dans l’expérience
statique ou mouvementée et cet accord essen-
tiel avec l'architecture qui l'expose : c'est la
musique blanche des
Hostinato
, autrement et
ailleurs. Une ordonnance mathématique et
architectonique avec comme dispositif dessin,
de la ligne-espace. La spirale est une ligne qui
fait directement surface, étendue.
L'Hostinato est une machine qui fabrique
une forme de l'infini avec de l'architecture
comme articulation.
La circonscription vibratoire de l'Hostinato est
le cheminement réglé d'un cercle répété de
résonance. L'étendue est l'espace d'un prin-
cipe roulé et déroulé à partir d'un point conti-
nuellement déplacé et replacé. C'est une
impulsion articulée, un battement rythmé dans
une pulsion d'infini, c'est l'idée d'une forme, de
son élargissement résonnant l'infini. Dans
cette formulation mathématique déployante
construite comme une cristallisation, le geste
s'y oublie, il n'y figure que pour du transport,
c'est un dessin englobant, le lieu des cercles et
des ellipses, une ligne traversante. Cette
dimentionnalité extensive est une façon de
produire de la dilatation, de la tonalité et du
respiratoire. La spirale est une surface
tenable, la ligne y détermine un lieu, un prin-
cipe d'engendrement où chaque point ne se
distingue pas des autres. Le dessin est le
mouvement de la succession. L'encore une
fois de l'Hostinato est un remplissage par la
courbe, le cercle rétrospectif infini cherchant
un accomplissement, un chant.
Obstinément.
L'exigence d'instabilités est la voix pâle
du Greco…
Enroulement, déroulement, ascension sont les
mots de cette déposition. Le Derviche tourneur
de Tolède. Et il y a là aussi des registres hori-
zontaux, de l'entonnoir et des tourbillons aspi-
rants, des suspensions, des objets, de la vrille,
de la vis et, comme objets tourbillonnaires
ascendants, on ne peut pas faire mieux.
Dominique Gauthier
Orphiques
2001, Acrylique et laque sur toile, 265 x 250 cm
Le Greco
L’enterrement du comte d’Orgaz
1586, Église de Santo Tomé, Tolède
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