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Vue de l’exposition d’Yves Zurstrassen,
Free
, palais des Beaux-Arts– Bozar, Bruxelles, 2019.
À gauche :
19 04 04 FOND JAUNE.
2019, huile sur toile
,
250 x 200 cm.
À droite :
19 04 18 FOND JAUNE.
2019, huile sur toile
,
250 x 200 cm.
tôt par la peinture. Ce que vous relevez comme
un paradoxe vient assurément de l’intérêt que
j’ai eu pour Tobey et pour Pollock, deux artistes
que j’ai beaucoup regardés au début des années
1980. Il y a chez eux un geste tout à la fois auto-
matique et chaotique qui me fascinait mais à
l’exemple duquel j’ai souhaité mettre de l’ordre.
Je me suis alors inventé toutes sortes de pro-
cessus de travail pour y parvenir. J’ai beaucoup
de plaisir à créer des formes dans le chaos.
Vous ne ménagez pas vos efforts en effet pour
constituer des images dont la lecture est com-
plexe mais qui affirment votre passion pour
l’objet tableau et l’espace-plan quadrangulaire.
Tout en étant ouvert à toutes les démarches, ce
qui compte pour moi avant tout, c’est le tableau.
J’ai toujours été convaincu qu’il était le siège
Yves Zurstrassen. Free
BOZAR – Palais des Beaux-Arts, Bruxelles
Du 26 septembre 2019 au 12 janvier 2020
Commissariat : Olivier Kaeppelin
PHILIPPE PIGUET
Il y a quelque chose d’un autre
paradoxe dans votre travail, c’est l’usage de
protocoles divers et variés pour aboutir à une
image construite, entre un certain ordre et un
certain désordre. Comment l’expliquez-vous?
YVES ZURSTRASSEN
Je suis un autodidacte. Je me
suis formé tout seul, passionné que j’étais très
