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Clôturant le festival de Cannes en 1959, Malraux relevait « la mystérieuse
fraternité des images de la terre heureuse et de la terre ensanglantée ou
menacée » qu’il voyait à l’œuvre chez Chaplin et chez Eisenstein. Réhabilitant
l’avant-garde du cinéma muet, trois grandes expositions– sises non pas dans un
musée du cinéma mais au musée d’Arts de Nantes, au Centre Pompidou-Metz
et à la Cité de la Musique de Paris– rétablissent Chaplin et Eisenstein comme
des artistes à part entière du XX
e
siècle, le premier enfantant la modernité et
le second prenant la relève du passé.
PAR EMMANUEL DAYDÉ
Charlie Chaplin,
Sergueï Eisenstein,
d’autres frères lumières