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LES NOUVEAUX ÉLANS DE
LA PHOTOGRAPHIE ARABE
En réunissant cinquante artistes le long d’un parcours situé entre l’IMA et la
MEP, la Biennale des photographes du monde arabe contemporain s’inscrit dans
la droite lignée d’une première édition lancée en 2015 avec succès. Mais plutôt
que de proposer une approche globale de la photographie arabe actuelle, comme
elle avait pu le faire précédemment, la Biennale se focalise aujourd’hui sur deux
pays, la Tunisie et l’Algérie, mis à l’honneur à l’Institut du monde arabe et à la
Cité internationale des arts.
PAR FRANÇOIS SALMERON
Jaber Al Azmeh.
4
, série
Border-Lines.
2015, tirage couleur sur papier d’architecte
en toile de coton, 100 x 150 cm. Courtesy de l’artiste et Green Art Gallery.
aux migrations vers le Nord dues à la mondialisation, peut
s’appliquer à n’importe quel endroit du monde. Ses images,
traversées par une ligne d’horizon – à l’instar de cette file
d’autobus –, symbolisent le déracinement des populations
fuyant les conflits, et les barrières qu’instaure “la tyrannie
des états”, selon ses propres dires. »
Olfa Feki
« Photographe professionnel depuis vingt ans, Jaber Al Azmeh
a quitté sa Syrie natale suite à la guerre civile pour s’installer
à Doha. Parcourant les déserts, il capture des paysages mini-
malistes, vides de toute présence humaine, qui ne délivrent
aucun indice sur leur localisation. Jaber considère en effet
que son travail, qui s’intéresse aux divisions frontalières et
