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LAURENT
DUMAS
L’ART, PIERRE
ANGULAIRE DE
LA TRANSFORMATION
URBAINE
TomLaurent|
Àproposdelacharte«1immeuble,1œuvre»,
dans quel esprit a-t-elle été pensée?
Laurent Dumas |
La culture est un bien essentiel. Et tout
ce qui concourt à sa diffusion doit être encouragé.
Acteur de l’immobilier et entreprise responsable,
il nous est apparu naturel d’imaginer ce que pour-
rait être notre contribution. Nous construisons des
immeubles dans lesquels les personnes vivent, tra-
vaillent ou même ne font que passer. Or les œuvres
d’art favorisent les échanges entre les personnes,
sans distinction, et contribuent à rendre plus har-
monieux les espaces de vie commune. L’idée a donc
germé d’installer systématiquement des œuvres
d’art dans tous les immeubles que nous construi-
sons ou réhabilitons. Cette initiative a tout de suite
séduit Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture, qui
a immédiatement saisi la formidable opportunité que
ce programme représentait aussi pour le soutien à la
création française. Par les commandes des promo-
teurs immobiliers, c’est bien l’ensemble de l’écosys-
tème de la création artistique qui bénéficie de cette
charte, qu’il s’agisse des artistes eux-mêmes ou des
Laurent Dumas résume son credo en une
phrase : «Ma passion, c’est l’art, mon métier,
c’est la promotion immobilière. » Président de
la société Emerige et collectionneur impor-
tant particulièrement engagé dans la scène
contemporaine française, ces dernières
années l’ont vu s’investir dans la création de
liens entre ces deux champs. Il revient ici sur
les leviers pour associer les artistes à ses réa-
lisations immobilières, pour dessiner avec eux
les nouveaux visages de la ville.
ENTRETIEN AVEC TOM LAURENT
galeries qui les accompagnent. Il faut aussi
saluer les 13 premiers signataires qui ont
permis, de par leur sensibilité à la créa-
tion artistique et leur engagement, que le
programme devienne réalité et offre à des
centaines de milliers de personnes de dia-
loguer avec des œuvres.
DOSSIER
L’ART ET LA VILLE
Vue du
Museum of Everything
, Paris, 2012.
