Revue Art Absolument N°78 – juillet-août 2017 - Aperçu - page 19

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En juin 1888, Vincent Van Gogh se souvient,
écrit-il alors à son frère Théo, que, selon
un certain Portier, « les Cézanne qu’il avait
avaient l’air de rien du tout, vus seuls, mais
que rapprochés d’autres toiles, cela enfon-
çait les couleurs des autres ». Cézanne,
dans le regard des peintres, n’a pas fini
d’«enfoncer » les autres…
reconnaissance et de bien vouloir en faire
part aux artistes qui se sont groupés autour
de vous en cette circonstance. » Ainsi
Maurice Denis, qui est le nabi aux belles
icônes, rassemble autour de lui Bonnard,
surnommé le nabi très japonard, Vuillard,
le nabi zouave, et Odilon Redon qui, s’il a
été présent à la dernière exposition impres-
sionniste de 1886, est qualifié de symbo-
liste. D’emblée, l’influence de Cézanne,
est loin de ne concerner que tel ou tel seul
mouvement, tel ou tel « -isme».
Les Pêcheurs – Journée de juillet.
Vers 1875, huile sur toile, 54,5 x 81,5 cm.
The Metropolitan Museum of Art, New York.
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