 
          
            49
          
        
        
          Soleil et de la Justice des Babyloniens,
        
        
          ŠamaŠ – ou Chamach, qui a donné le mot
        
        
          arabe
        
        
          
            chams
          
        
        
          , qui signifie « soleil ». ŠamaŠ
        
        
          est aussi un palindrome : dieu de l’obs-
        
        
          curité ou de la lumière ? De la justice ou
        
        
          de l’injustice ? Certainement les deux. En
        
        
          découvrant le moteur d’un bombardier,
        
        
          l’artiste a été frappé par la similitude de
        
        
          sa forme avec la stèle d’Hammurabi. Ce
        
        
          moteur d’avionmilitaire destructeur serait-
        
        
          il une sorte de pendant de la stèle antique
        
        
          fondatrice de l’humanité? Toute l’œuvre est
        
        
          ainsi axée sur ce principe du palindrome.
        
        
          Le mal et le bien une même entité, et la
        
        
          violence un cycle éternel. Que ce soit au
        
        
          Moyen-Orient dont est issu l’artiste, comme
        
        
          au-delà de ce Moyen-Orient. Car l’œuvre
        
        
          de Zad Moultaka ne se lit pas dans le cadre
        
        
          de quelconques frontières. Elle parle du
        
        
          monde et du chaos dans lequel se débat
        
        
          l’humanité depuis la nuit des temps.
        
        
          
            grande grille de la nuit, puisse la porte être
          
        
        
          
            refermée sur lui.
          
        
        
          »
        
        
          Une note d’espoir qui nous vient des
        
        
          origines de notre civilisation, de cette
        
        
          
            Lamentation sur la ruine d’Ur
          
        
        
          pleurée il y a
        
        
          quatre mille ans par les survivants du sac
        
        
          de leur ville, rassemblés auprès du mur
        
        
          de la plus ancienne cité de Mésopotamie
        
        
          (aujourd’hui en Irak). Un œil d’oiseau, de
        
        
          sphinge, s’allume sur la machine, contem-
        
        
          plant la désolation : le dieu est un monstre
        
        
          et la tristesse durera toujours.
        
        
          C’est dans l’Antiquité que
        
        
          
            ŠamaŠ
          
        
        
          prend sa
        
        
          source. Aux origines de l’œuvre, la stèle
        
        
          d’Hammurabi – datée du II
        
        
          e
        
        
          millénaire
        
        
          avant notre ère – qui se trouve au Louvre,
        
        
          considérée comme recelant la première
        
        
          table de lois, soit le début de toute civi-
        
        
          lisation, l’orientale comme l’occidentale.
        
        
          Au-dessus de la stèle, trône le dieu du
        
        
          Zad Moultaka.
        
        
          
            ŠamaŠ – Soleil Noir Soleil
          
        
        
          . 2017. Pavillon du Liban, Venise.
        
        
          
            ET AUSSI
          
        
        
          Portrait musical
        
        
          de Xavier Veilhan
        
        
          par Zad Moultaka.
        
        
          Pavillon de la France,
        
        
          Venise. Les 20 et
        
        
          21 septembre 2017
        
        
          Tavola aperta
        
        
          avec Zad Moultaka,
        
        
          Sala d’Armi,
        
        
          Arsenal, Venise.
        
        
          Le 22 septembre 2017
        
        
          Performance musicale
        
        
          et
        
        
          sortie du CD
        
        
          ŠamaŠ Itima,
        
        
          Pavillon du Liban, Venise.
        
        
          Le 23 septembre 2017