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            Cézanne. Le Chant de la terre
          
        
        
          Fondation Pierre Gianadda, Martigny (Suisse)
        
        
          Du 16 juin au 19 novembre 2017
        
        
          Commisaire : Daniel Marchesseau
        
        
          CÉZANNE
        
        
          POUR
        
        
          TRADITION
        
        
          Dans ses
        
        
          Contes immoraux
        
        
          , Charles-Joseph, prince
        
        
          de Ligne, écrivit : « Qu’il est admirable, selon moi,
        
        
          d’admirer ! Si je trouve quelque chose qui mérite de
        
        
          l’être, je m’empresse d’autant plus qu’il paraît par là
        
        
          que je relève mon existence. Je suis glorieux de ce
        
        
          qu’un de mes semblables a fait une grande chose. »
        
        
          Quiconque visitera l’exposition
        
        
          Cézanne. Le Chant de
        
        
          la terre
        
        
          a toutes les chances de s’éprouver de même
        
        
          glorieux. Et de relever son existence. Rare privi-
        
        
          lège magnifié encore par la présence de 36 toiles,
        
        
          aquarelles et dessins qui proviennent de collections
        
        
          privées. Et que donc l’on a peu de chances de revoir
        
        
          avant longtemps.
        
        
          PAR PASCAL BONAFOUX
        
        
          
            Cézanne
          
        
        
          . Denis, dans cette même galerie
        
        
          d’Ambroise Vollard, réunit autour de la
        
        
          nature morte
        
        
          
            Compotier, verre et pomme
          
        
        
          ,
        
        
          qui a appartenu à Paul Gauguin, Édouard
        
        
          Vuillard, Paul Ranson, Ker-Xavier Roussel
        
        
          et Bonnard. Le 5 juin 1901, Cézanne envoie
        
        
          à Maurice Denis cette brève lettre : « J’ai
        
        
          appris par la voie de la presse la mani-
        
        
          festation de votre sympathie artistique à
        
        
          mon égard, exposé au Salon de la Société
        
        
          nationale des Beaux-Arts. Je viens vous
        
        
          prier d’agréer l’expression de ma plus vive
        
        
          Autant le savoir, Cézanne a affirmé : «L’art
        
        
          ne s’adresse qu’à un nombre excessive-
        
        
          ment restreint d’individus. » Reste à avoir
        
        
          l’ambition de compter parmi ce nombre
        
        
          « excessivement restreint ». Comme il se
        
        
          doit, et cela ne doit rien au hasard, ce sont
        
        
          les peintres qui ont, les premiers, reconnu
        
        
          Cézanne. Six ans après la première exposi-
        
        
          tion de Cézanne présentée en 1895 dans la
        
        
          galerie d’Ambroise Vollard, Maurice Denis
        
        
          présente au Salon de la Sociéte natio-
        
        
          nale des Beaux-Arts sa toile
        
        
          
            Hommage à
          
        
        
          FONDATION GIANADDA