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marine : «J’ai juré, il y a quelques années,
qu’un paysagiste ne devait jamais posséder
d’atelier, qu’il n’y pourrait produire que des
mensonges, et que tout tableau qui n’était
pas fait devant la nature n’existait pas. »
Du reste, lui-même bon marin, Thaulow
n’hésite pas à se rendre à un congrès de
peintres en Suède, à bord de son voilier !
Traversant l’une de ces tempêtes dont la
mer du Nord a le secret, il a des révélations
nautiques
et esthétiques : « Alors que je
regardais les vagues, j’ai compris que nulle
part ailleurs l’art ne serait autant en défaut
que face à cette surface brillante, éclabous-
sante (
sic
) et bouillonnante. » L’homme
aime à représenter gouffres amers et
rivières par goût mais aussi par défi. Pour
lui, la matière liquide est moins sujet plai-
sant que problème pictural à résoudre. Et
La Rivière Simoa en hiver (Modum).
1883, huile sur toile,
49,5 x 78,5 cm. Nasjonalgalleriet, Oslo.
