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Vos dessins en appellent à une véritable « cui-
sine » graphique qui joue d’images sans rapport,
de supports de toutes natures, d’outils très divers,
de potentielles projections, de dispositifs plus
ou moins complexes, etc., comme si vous vou-
liez avec force vous départir d’une appréhen-
sion convenue du dessin, voire vous en méfier.
Qu’est-ce donc qui gouverne une telle posture ?
Tout artiste nourrit son travail de l’expérience de son
vécu. Ma formation en informatique m’a conduit à
m’intéresser à la question des codes et à leur mani-
pulation pour instruire toutes sortes de combinaisons.
J’ai vécu dans un pays en proie au terrorisme et dans
une ville – Alger – qui est d’une très grande inten-
sité, quoique privée d’un milieu culturel à sa mesure.
Il était impossible de ne pas être attentif et sensible
Vue de l’exposition de Massinissa
Selmani,
Ce qui coule n’a pas de fin – Prix
SAM 2016
, Palais de Tokyo, Paris, 2018.
