13
Glen Baxter.
Sans titre.
2016, encre et crayon sur papier, 53 x 79 cm.
Courtesy galerie Isabelle Gounod, Paris.
ciens, conservateurs, curateurs, … qui posons des
jalons et séparons les choses. Par contre, j’ai pu
constater à quel point on « lit » les bandes dessinées,
parfois très vite, alors qu’elles sont tout autant un
objet à regarder. Le rôle de la ligne, les motifs, les
patterns, les
all-over
, la grille, notamment pour moi
qui suis attirée par l’art abstrait : toute une dimen-
sion plastique est souvent oubliée dans la bande
dessinée – elle est pourtant bien visible…
Quels traits communs à la BD et au dessin contem-
porain avez-vous retenus en particulier ?
Dans l’idéal, une exposition découpée par sections
pourrait désigner de façon exhaustive les espaces
où ces langages se recoupent. Par exemple, sortir
du cadre est l’une des grandes préoccupations du
modernisme, et l’on retrouve dans la bande dessi-
née la grille et l’extrapolation de la vignette, quand
soudain une histoire s’étend à la page entière. Il y a
également la notion très française d’antihéros que
l’on retrouve dans l’art contemporain ou un certain