Muriel Rodolosse en quelques dates
Née en 1964. Elle vit et travaille à Bordeaux.
Expositions monographiques
2007
Ancora !
Centre d’art contemporain chapelle Saint-
Jacques à Saint-Gaudens
Galerie Guislain, Paris
2002
Éco-graphie d’une île
, installation
in situ
sur l’Île Verte
d’un espace immersif
1999
Lakeside Gallery, Michigan, États-Unis
1996
Institut français en Hongrie, Budapest
Résidences
2006
Résidences internationales d’artistes, Maisons Daura,
Saint-Cirq Lapopie
2000
Séjour à l’Akademija Likovnih Umjetnosti, Sarajevo,
Bosnie-Herzégovine
1996
Artist in residence European program, John David
Mooney Foundation, Chicago
Sur un fond d’une blancheur éblouis-
sante, se détache une forme humaine
qui étreint un agneau si étroitement
que les deux corps semblent ne faire
qu’un. Toute l’ambiguïté du tableau
réside dans la présence du masque qui
rend l’identité encore plus incertaine et
plus troublante, et dans la charge
sexuelle qui apparaît au premier plan.
Le corps humain est-il voué à un devenir
animal ou l’inverse ?
Cette forme de représentation du corps
est emblématique du travail de Muriel
Rodolosse qui explore à travers cette
thématique la part la plus libre et la
plus imaginative de la peinture.
Muriel Rodolosse
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Découverte
Les tableaux dans leur ensemble se présentent
comme autant de mises en scène du corps humain
dans sa confrontation avec l’animal, au cours de
laquelle les corps de toute nature s’ajustent, s’imbri-
quent ou fusionnent en produisant d’étranges hybri-
dations. À travers les divers éléments qui les
composent, leur agencement, le traitement des
détails, une histoire est à chaque fois racontée qui, en
raison de la logique métaphorique qui la sous-tend,
est source de lecture ouverte selon que le regard est
attiré par la sensualité picturale évocatrice de la
sexualité, par la dimension onirique de la représenta-
tion ou par son étrangeté.
Le choix de Muriel Rodolosse de peindre sur du plexi-
glas, à l’envers du support transparent, répond à son
souci de produire des images ouvertes qui donnent la
sensation d’une certaine instabilité, de
tremblé
; des
images comme des sortes de mirages capables de
métamorphose du corps. Affranchies de la sorte du
support traditionnel de la peinture, elles renvoient au
mystère de l’émergence de toute image.
Par Amélie Pironneau
Rocko mon agneau.
2007. Peinture sur plexiglas, 140 x 200 cm.
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