printemps 2008    •    no 24     •
        
        
          (
        
        
          artabsolument
        
        
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          Rubens, Chardin, Watteau, Fragonard,
        
        
          David, Géricault ou Delacroix. Pour
        
        
          compléter ce corpus artistique dans la
        
        
          modernité, George et Adèle Besson ont
        
        
          fait entrer dans le cabinet les dessins
        
        
          plus récents de Renoir, Signac,
        
        
          Marquet, Matisse ou Dufy… Ainsi, de la
        
        
          fin du XV
        
        
          e
        
        
          siècle jusqu’au milieu du XX
        
        
          e
        
        
          siècle, Français, Italiens, Flamands et
        
        
          Hollandais sont représentés dans les
        
        
          collections du musée comtois. Parmi
        
        
          les chefs-d’œuvre, un dessin d’Annibal
        
        
          Carrache (1560-1609) à la pierre noire
        
        
          montrant dans une ligne pure et souple
        
        
          un jeune homme dont les contorsions
        
        
          (une main semble nouer une sandale
        
        
          tandis que l’autre paraît serrer une
        
        
          tunique autour de la taille) et l’air surpris
        
        
          de celui qui a été pris en flagrant délit
        
        
          d’impudicité, révèlent le dessin comme
        
        
          véritable exercice stylistique de l’auteur;
        
        
          plus singulière et mystérieuse encore,
        
        
          une
        
        
          SainteMarieMadeleine
        
        
          que dépeint
        
        
          une encre brune de Bartholomeus
        
        
          Spranger (1546-1611), icône tentatrice
        
        
          et païenne plus que chrétienne, déhan-
        
        
          chée dans un
        
        
          contraposto
        
        
          lascif, la
        
        
          main droite tenant la Bible, et l’index de
        
        
          la gauche pointé vers une Vanité.
        
        
          Concernant l’actualité du musée,
        
        
          notons qu’une présentation de dessins
        
        
          allemands, suisses et autrichiens est
        
        
          exposée jusqu’au 12 mai 2008 au Carré
        
        
          des dessins du musée.
        
        
          Bartholomeus Spranger.
        
        
          Sainte Marie Madeleine.
        
        
          Encre brune à la plume et au pinceau, lavis gris et brun
        
        
          avec rehauts de gouache blanche sur papier ocre, 25,6 x 14,4 cm.
        
        
          I