printemps 2008 • no 24 •
(
artabsolument
)
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77
Rubens, Chardin, Watteau, Fragonard,
David, Géricault ou Delacroix. Pour
compléter ce corpus artistique dans la
modernité, George et Adèle Besson ont
fait entrer dans le cabinet les dessins
plus récents de Renoir, Signac,
Marquet, Matisse ou Dufy… Ainsi, de la
fin du XV
e
siècle jusqu’au milieu du XX
e
siècle, Français, Italiens, Flamands et
Hollandais sont représentés dans les
collections du musée comtois. Parmi
les chefs-d’œuvre, un dessin d’Annibal
Carrache (1560-1609) à la pierre noire
montrant dans une ligne pure et souple
un jeune homme dont les contorsions
(une main semble nouer une sandale
tandis que l’autre paraît serrer une
tunique autour de la taille) et l’air surpris
de celui qui a été pris en flagrant délit
d’impudicité, révèlent le dessin comme
véritable exercice stylistique de l’auteur;
plus singulière et mystérieuse encore,
une
SainteMarieMadeleine
que dépeint
une encre brune de Bartholomeus
Spranger (1546-1611), icône tentatrice
et païenne plus que chrétienne, déhan-
chée dans un
contraposto
lascif, la
main droite tenant la Bible, et l’index de
la gauche pointé vers une Vanité.
Concernant l’actualité du musée,
notons qu’une présentation de dessins
allemands, suisses et autrichiens est
exposée jusqu’au 12 mai 2008 au Carré
des dessins du musée.
Bartholomeus Spranger.
Sainte Marie Madeleine.
Encre brune à la plume et au pinceau, lavis gris et brun
avec rehauts de gouache blanche sur papier ocre, 25,6 x 14,4 cm.
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