Anne Vignal en quelques dates
Née à Paris en 1964. École des Beaux-Arts, Paris
Expositions personnelles (sélection) :
1995
Fondation Noésis, Barcelone
1997
Galerie du Haut-Pavé, Paris
2000
Centre d’Art contemporain, Macau, Chine
2003
Kwai fung Hin Art Gallery, Hong Kong
2004
Galerie Blom, Dordrecht, Hollande
2006
Galerie Esma, Alger
Le Carmel, Tarbes
Expositions collectives (sélection) :
1998
R.A.I, Foire internationale, galerie Blom, Amsterdam
Galerie Berthet Aittouares, Paris
Galerie Alternative Art Space, Séoul, Corée
1999
Fondation Daniel et Florence Guerlain
Mon
Orient
s’étend de l’art arabo-
musulman aux couleurs de l’Inde en
passant par l’art roman. Il n’était pas
question pour moi d’aborder ce thème
sous un angle orientaliste ou exotique.
C’est bien le langage pictural
abstrait
de ces univers qui rentrent en réso-
nance forte avec moi : leur grammaire
exigeante, leur syntaxe musicale, leur
vocabulaire raffiné, et des questions
de couleurs, de motifs, de structures,
de géométrie. Je suis depuis long-
temps habitée par des signes que je
grave dans le vif, le gras de la couleur.
Mes peintures ne sont pas des images,
elles ont un relief, une matière, une
épaisseur que j’obtiens en superpo-
sant des couches de peinture ; je
couvre la toile, la remets à nu, puis la
couvre à nouveau avec une autre cou-
leur : la toile garde en mémoire des
traces de ces accidents chromatiques
que je choisis d’enfouir ou d’utiliser.
Cette nouvelle série évoque des pas-
sages, des fenêtres, lieux ou l’on est à
la fois dehors et dedans, des seuils. Ce
sont des portes qui invitent au départ.
Si l’on pousse mes portes, chaque toile
est une vision, un rêve de
paradeisos,
qui signifie simplement
jardin
, en
grec. Je tente une peinture
solaire
, qui
me relie à Matisse…
Anne Vignal : énergies solaires
>
Découverte
Mes architectures ne sont pas arrimées, elles flottent
comme d’étranges vaisseaux, tels les tapis volants des
contes orientaux. Je souhaite qu’elles invitent à la
contemplation, mais aussi qu’elles engagent au dépla-
cement, permettent de s’affranchir des frontières
arbitraires et ouvrent des horizons surprenants.
Anne Vignal
Dans ces
patchworks
picturaux très physiques, très
sensibles, il y a une présence à la fois visuelle et spi-
rituelle qui éclate comme un soleil, ou rafraîchit
comme une brise. Sans nul doute, les “voyages à
Alger…” sont évoqués dans ces traces, graphismes
timides et légers, cette lumière qui inonde l’œuvre et
ces portes ouvertes sur des univers musicaux.
En évoquant Matisse, le fauve de la peinture, l’artiste
se place dans un monde où la couleur pure nous rap-
proche non seulement de l’Afrique mais aussi de
l’Orient : les peintures primitives ne sont pas loin
dans ce travail qui renvoie à la pratique première de
cet art, à la pureté du geste et la sincérité de l’acte.
Les formes géométriques traduisent une spiritualité
qu’elle maintient tout au long de son œuvre : dans ses
méditations éclairées où la couleur gagne en intensité,
où cohabitent parfois desmorceaux choisis de couleur,
des changements évolutifs de tons, des fluctuations
colorées et certaines interventions de traits, il y a un
fort désir de proposer des chemins apaisants pour
retrouver l’émotion de la sensation première.
Nadira Laggoune-Aklouche
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