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            76
          
        
        
          (
        
        
          artabsolument
        
        
          )
        
        
          no 14    •    aut omne 2005
        
        
          P a r A n t o i n e F o n s a g r i v e
        
        
          
            Printemps de Septembre à Toulouse. Rendez-vous des images contemporaines
          
        
        
          Du 23 septembre au 16 octobre 2005
        
        
          Le Printemps de Septembre à Toulouse
        
        
          
            >
          
        
        
          
            Souhaitons un franc succès à cette manifestation d’envergure internationale. De celle-ci, la revue
          
        
        
          (art abso-
        
        
          lument)
        
        
          
            a choisi de privilégier les artistes vivant en France sans, bien entendu, omettre les autres.
          
        
        
          Vertiges
        
        
          propose un tour d’horizon sélectif et subjectif
        
        
          des multiples manières dont l’art d’aujourd’hui peut
        
        
          apparaître comme une e xploration de territoir es
        
        
          psychiques aussi bien que visuels ou, plus lar ge-
        
        
          ment, perceptuels.
        
        
          Il existe mille et une variétés de vertiges. Le mot lui-
        
        
          même, du latin classique
        
        
          vertigo
        
        
          , désigne un mouve-
        
        
          ment de rotation, un tournoiement, par e xtension un
        
        
          étourdissement plus ou moins passager, mais nous
        
        
          renvoie également, sur l e mode métaphorique, du
        
        
          côté de l’exaltation, de l’ivresse, de la f antaisie créa-
        
        
          trice. Le vertige, qui nelaisse aucune chose à sa place
        
        
          et s’accompagne toujours d’un sentiment de déme-
        
        
          sure, partagera même à l’occasion quelque affinité
        
        
          avec la révolution, dans toutes ses acceptions.
        
        
          Les artistes représentés cette année par le Printemps
        
        
          de Septembre, figures singulières à l’écart des effets
        
        
          de mode, de gr oupe ou d’époque, inc arnent ainsi
        
        
          toute une c onception de l ’art comme moment de
        
        
          déséquilibre et de remise en cause. Ils “fixent” des
        
        
          vertiges, pour reprendre l’expression de Rimbaud à
        
        
          propos de sa propre alchimie du verbe, et travaillent
        
        
          à l’élaboration d’états mentaux, de c artographies
        
        
          imaginaires ou d’univ ers artificiels à tr avers les-
        
        
          quels est rendue sensible une certaine expérience
        
        
          des limites – limites des médiums, des coordonnées
        
        
          physiques et spatiales de l’œuvre, mais tout autant
        
        
          des r egistres ic onographiques et ornementaux,
        
        
          déclinés selon l’étendue de leurs variations. Cette
        
        
          expérience est aussi celle qui est proposée au spec-
        
        
          tateur, sollicité en r etour par div erses stratégies
        
        
          de déstabilisation.
        
        
          C’est donc bien l’image, et toutes ses puissances
        
        
          de captation, qui est au cœur de cette édition 2005.
        
        
          À la gamme infinie des vertiges répond celle des
        
        
          moyens d’expression représentés, plus larges que
        
        
          jamais : du dessin et de la peinture sous toutes leurs
        
        
          formes jusqu’à l’installation multimédia, en passant
        
        
          par la photographie, la sculpture et la vidéo. Sans
        
        
          attachement à une génération en particulier, mais
        
        
          avec la volonté d’exposer l’éventail des âges et des
        
        
          trajectoires per sonnelles sur l equel se f onde la
        
        
          situation contemporaine,
        
        
          Vertiges
        
        
          poursuit une idée
        
        
          de l’art à la fois dynamique, complexe et ouverte.
        
        
          
            Commissariat de l’exposition :
          
        
        
          Jean-Marc Bustamante
        
        
          Jean-Pierre Criqui
        
        
          Pascal Pique