Apercu AA64 - mars/avril2015 - page 7

Rubrique
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Déjà, au XVI
e
siècle, l’italien Vasari tentait de définir ce qu’est qu’un dessin. En
posant les premiers jalons d’une histoire de l’art dont nous héritons, il dési-
gnait comme « esquisse » le jaillissement si spécifique de la pensée sur la
feuille. Et cette pensée du dessin reste nécessaire aux peintres comme aux
sculpteurs, aux architectes comme aux graveurs, sous la forme de croquis, de
plans, de patrons... En retour, le dessin, pivot entre les pratiques, est nourri
par sa perméabilité au monde et à l’histoire de l’art. Pour exemple, ce grand
format récent de Jean Bedez présente d’un seul tenant la virtuosité de la main
et l’esprit de la trace, le témoignage critique des projections catastrophiques
qui affolent notre temps et la résolution de convoquer des codes humanistes.
Par la richesse du panorama que propose l’actualité du dessin, à travers notam-
ment la tenue à Paris de salons importants où il a l’exclusive, mais également
en s’intéressant au travail mené au long cours par ses acteurs, l’occasion est
donnée d’en explorer certaines pistes, contemporaines et classiques.
Jean Bedez.
Alors surgit un autre cheval, rouge-feu ; celui qui le montait, on lui donna de bannir la paix
hors de la terre, et de faire que l’on s’entrégorgeât; on lui donna une grande épée.
2012, dessin à la mine
graphite, papier canson, 146 x 217 cm (encadré). Courtesy galerie Suzanne Tarasiève, Paris.
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