hiver 2007/08 • no 23 •
(
artabsolument
)
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qui était alors situé au palais de Tokyo avant d’aller à
l’hôtel de la rue Berryer
.
Le fait de choisir la photo-
graphie fut sa manière de trouver un territoire de
communication différent des autres banques. Nous
avons décidé de poursuivre cela.
Et puis, en 1995, sous la houlette de Charles de
Croisset, nous avons transformé les choses et décidé
de créer une véritable fondation sous l’égide de la
Fondation de France. C’était pour nous un moyen plus
direct d’encourager et d’aider de nouveaux talents.
AA
|
Quel est le rôle de votre fondation par rapport aux
institutions publiques ?
Chantal Nedjib
|
Nous travaillons avec les institutions sous
une forme structurelle. Dans notre comité exécutif,
par exemple, nous avons une personnalité importante
qui est Agnès de Gouvion Saint-Cyr, qui représente la
photographie, et donc le ministère de la Culture fait
partie de notre comité exécutif. Pour le reste, la fonda-
tion est totalement indépendante des institutions
puisque ce que nous cherchons à faire au travers de la
fondation, c’est accompagner de jeunes photographes
talentueux à être plus connus, voire reconnus par un
plus grand public. Nous donnons à ces jeunes artistes
une occasion relativement unique d’accélérer leur
processus de développement et leur entrée en contact
avec un certain nombre d’institutions ou de galeries
qui peuvent les aider à se développer. Nous n’avons
pas aujourd’hui de rôle précis ou institutionnel au-delà
du prix que nous attribuons, si ce n’est que nous res-
tons en contact avec ces artistes et que nous faisons
partie avec eux d’un réseau. Les artistes continuent
ainsi à bénéficier de relations croisées. À plusieurs
reprises, par exemple, nous avons exposé des photo-
graphes à Arles, cette année nous avons fait une
rétrospective de l’ensemble des artistes primés, non
pas sous l’angle des lauréats mais sous l’angle de ce
qu’ils sont devenus. Nous avons donc été en relation
avec l’institution des Rencontres de la photographie
d’Arles qui a accepté de construire ce projet avec nous.
CHF
|
Lorsque Valérie Belin a obtenu le prix en 2000, son
talent était déjà patent et sa carrière lancée, mais je
pense que nous lui avons permis d’être connue et dif-
fusée plus rapidement et plus largement. Le fait que
nous soyons français au sein d’un très grand groupe
international nous donne aujourd’hui la responsabi-
lité supplémentaire d’essayer de faire en sorte que
notre groupe diffuse de l’art créé en France et aide
ainsi Paris à se développer comme le centre artistique
international qu’il a toujours été, qu’il est encore,
mais qu’il peut redevenir un peu plus puissamment.
AA
|
Vous avez également une volonté commerciale, en
tant que banque, d’être décentralisée?
CHF
|
Oui, cela nous semble important et logique
d’associer des acteurs locaux à nos actions. Malgré la
dimension internationale du groupe auquel nous
appartenons, le cœur de la Fondation pour la photo-
graphie est en France comme c’était le cas au départ
avec le CCF. Notre intention est donc d’aider à diffuser
nos talents dans les régions de France comme à
l’international : cette année en plus de New York,
nous avons également exposé à Madrid dans le cadre
du dixième anniversaire de Photo España.
AA
|
Comment déterminez-vous vos choix artistiques
(choix des artistes, des expositions, des thèmes, des
commissaires) ?
CN
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Le choix des artistes est fait par un jury composé
pour moitié de personnalités extérieures de la
société civile et du monde culturel, et pour moitié de
cadres dirigeants de la banque.
Ce choix est guidé par un conseiller artistique qui
présélectionne une douzaine d’artistes parmi les très
nombreux candidats. Le choix fait s’impose bien sûr à
la banque. Mais, plus encore, il contribue à la formation
artistique de nos collaborateurs, et même à notre
ouverture d’esprit.
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Julia Fullerton-Batten.
Marbles.
Série
Teenage stories 02
, 2005.
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