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ARTISTES
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Gérard Bakner.
Hermann Revisité
.
2014, impression numérique
sur Dibond, 80 x 80 cm.
Courtesy de l’artiste.
Portrait : © Vince Mode
GÉRARD BAKNER
Percevons-nous la réalité telle qu’elle
est vraiment? Ne pas se fier aux appa-
rences, telle semble être la leçon de
ces œuvres d’illusion outrepassant
les seuils perceptifs de notre cortex
cérébral. Bluffant, le travail de Bakner
intègre pleinement le regardeur, en
réinterrogeant son rapport au monde.
Magicien au départ, ce maître des jeux
optiques en vient à l’art lorsque, puisant
dans le répertoire de sa profession, il
réinvestit le concept du carrémagique.
Celui-ci consiste à mettre des chiffres
ou nombres consécutifs dans un carré
de quatre cases sur quatre cases, le
but étant que la somme de toutes ces
lignes soit identique aumême résultat.
Explorant ce concept avec des cou-
leurs, Bakner crée le premier carré
magique de l’histoire de la peinture,
qu’un chercheur enmathématiques se
propose d’acheter : de là, naît sa voca-
tion pour l’art. Suite à cette expérience,
l’artiste entreprend de revisiter un
certain nombre de principes d’illusion.
Entre autres, le phénomène classique
de la grille d’Hermann, cette force
coercitive des lignes de couleur qui,
Né à Charité-sur-Loire en 1949. Vit et travaille à Cabourg (14).
SITE •
magicorama.wixsite.com/bakner
CONTACT •
– 06 83 52 53 19
EXPOSITIONS
•
Représenté par A2Z Art Gallery, Paris (75)
•
Exposition permanente, Galerie des Sens, Caen (14)
2020 •
Salon International d’Art Contemporain YIA, Paris (75)
L’ART MAGIQUE
se croisant, font apparaître des petits
points en réalité inexistants à leur
intersection. Dans cette version rema-
niée, onze points existants s’ajoutent
à ceux crées par l’esprit, parachevant
de fait l’entreprise de déstabilisation
perceptive – les points inexistants
empêchant de voir les points réels. Une
telle mise à l’épreuve de la perception
rétinienne, dans laquelle la distribution
de la couleur altère la forme inscrite
induit, selon lesmots de l’artiste, qu’on
voit parfois «mieux ce qui n’existe pas
que ce qui existe».
Emma Noyant
