ArtAbsHS-61Artistes - page 9

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dans des galeries peu connues. Il avait une curiosité
rare. Et pourtant, c’est arrivé. Il a été remplacé par
Suzanne Pagès, qui n’a pas respecté le projet initial…
J’ai donc subi ce changement politique radical : je
n’ai pas eu mon exposition. J’ai cependant rattrapé
cette occasion manquée, puisque Pierre Gaudibert
m’a mis en relation avec le musée Galliera à Paris.
L’exposition a eu lieu en 1974. À cette même époque,
j’ai aussi participé deux fois à la Biennale de Paris,
en 1972 et en 1974. À partir de ce moment, j’ai pu
bénéficier d’une certaine reconnaissance. Il faut dire
qu’à cette époque, un groupe de critiques particu-
lièrement engagés a fait bouger les choses : je parle
de Gérald Gassiot-Talabot, Jean-Louis Pradel, Marc
Le Bot, Jean-Jacques Lévêque, plus tard Jean-Luc
Chalumeau… Plusieurs Maisons de la Culture m’ont
contacté (Amiens, Saint-Étienne, Grenoble…), qui
avaient à l’époque de belles possibilités. Les gale-
ries ont suivi : la galerie Pierre Lescot et la galerie
Marie Vitoux à Paris, la galerie Capazza à Nançay,
la galerie Art 204 en Allemagne, la galerie Bogena à
Saint-Paul-de-Vence…
À l’occasion de vos séjours aux États-Unis, vous
avez aussi fait des rencontres new-yorkaises impor-
tantes : Louise Bourgeois, Robert Rauschenberg,
Tom Wesselmann, entre autres. Comment avez-
vous été accueilli Outre-Atlantique?
Tout à fait ! La rencontre la plus forte était celle
avec Leon Golub, qui venait me rendre visite dans
mon atelier de New-York. Son travail est figuratif
Franta.
Exode
. 2017, huile sur toile, 175 x 200 cm.
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