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ARTISTES
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Anne Commet.
Refaire Surface
.
2019, acrylique sur toile, 195 x 130 cm.
Courtesy de l’artiste.
ANNE COMMET
Thème lyrique inépuisable, le paysage
est à la fois le lieu de l’impermanence
et de la pérennité. Altérable, sous
l’effet d’une action humaine destruc-
trice, la nature reste garantie dans le
temps, bien qu’étant en perpétuelle
mutation. Dans son œuvre abstraite à
l’impact émotionnel avéré sur le spec-
tateur, Anne Commet souligne cet
aspect paradoxal d’un environnement
Née en région parisienne en 1970. Vit et travaille à Paris (75).
SITE •
annecommet.com
CONTACT •
EXPOSITIONS
2019 •
IM-NATURES
. Le 100ecs, Programme La Nuit Blanche, Paris (75)
2019 •
Intention et non-intention
. Galerie 1905, Shenyang, Chine
2017 •
Morphologie du paysage
. Solo show, Panorama, DRAC Normandie (14)
L’ESSENCE DU PAYSAGE
naturel à la fois si fort et si fragile, par
le recours à une peinture à l’acrylique
qu’elle associe à des transferts pho-
tomécaniques. Dépouillement et
luminosité deviennent autant d’enjeux
plastiques – du fait de son exploitation
sensible des qualités intrinsèques de
la couleur et d’un graphisme expres-
sif. « L’abstraction permet d’opérer
une déconstruction de la réalité pour
ne garder qu’un ensemble coloré qui
fait appel à la sensation. Comme une
image rétinienne, la couleur et le
geste révèlent à nouveau le paysage,
réduit à l’essentiel. » L’artiste livre
un témoignage certes poétique mais
fondé – elle arpente les lieux qu’elle
évoque de façon suivie – de ce que
nous faisons endurer à notre patri-
moine naturel et de la façon admi-
rable qu’il a de se régénérer. C’est
le cas de son installation immersive
autour de la Reine Jeanne, cette plage
dévastée par un incendie renaissant
peu à peu de ses cendres. Intitulé
Refaire Surface
, son dispositif est
composé d’une toile peinte dans des
tons bleu pastel et violet foncé, fai-
sant écho à la douce expérience du
moment de l’aube. À travers l’écran
d’arbres et de troncs calcinés, c’est
le calme de la mer et du ciel qui est
représenté, selon une vision idyllique.
Dans la vidéo qui l’accompagne, les
bruits de la végétation et des animaux,
couverts par celui de la mer, rendent
compte de la fragilité de la régénéres-
cence de la crique.
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