Revue Art Absolument n°92 - Mars/Avril 2020 - Aperçu - page 5

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En tant qu’écrivains, Adonis, Tahar Ben Jelloun, Zoé Valdés et Mâkhi Xenakis
s’avèrent largement préoccupés de visions plastiques. Dessinant depuis
l’enfance, la dernière a ainsi pu revenir à plusieurs reprises sur la relation
qui la lie à Louise Bourgeois, tout comme Tahar Ben Jelloun – qui affirme
«écrire la douleur dumonde et peindre sa lumière» – a consacré un livre à
Giacometti et un autre à Delacroix, sous la forme d’une lettre adressée à ce
peintre, visiteur précoce de son Maroc natal. Chez Adonis, qui a beaucoup
collaboré avec des artistes en tant que poète – Shafic Abboud et Adel
Abdessemed notamment –, le mot et sa calligraphie se mêlent dans des
effusions d’encre à des figures spectrales. Zoé Valdés, proche d’artistes
cubains tels que Jorge Camacho ou Joaquin Ferrer, a souvent écrit sur la
peinture – son roman
La Femme qui pleure
mettant en scène Dora Maar
croisant la route de Picasso en est un récent exemple. Mais tous quatre
mènent également une pratique plastique, ouvrant un dialogue avec leur
œuvre littéraire, où se mesure le commun et l’écart entre l’écrit et le visuel
propres à chacun d’entre eux.
DIALOGUE ENTRE
ÉCRIVAINS-ARTISTES
ADONIS, TAHAR BEN JELLOUN,
ZOÉ VALDÉS ET MÂKHI XENAKIS.
LES MOTS ET LES LIGNES
ESPACE ART ABSOLUMENT, PARIS
DU 13 MARS AU 16 MAI 2020
DDESSIN – ATELIER RICHELIEU, PARIS
DU 27 AU 29 MARS 2020
Tahar Ben Jelloun.
Tout homme est un arbre…
2020, technique mixte sur papier, 50 x 40 cm.
Zoé Valdés.
Fleur inconnue
. 2019, pastel sur papier, 21 x 29 cm.
Adonis.
Sans titre.
2014, encre de Chine sur papier, 50 x 65 cm.
Mâkhi Xenakis.
Gouffre rose
.
2019, pastel sur calque, 24 x 30 cm.
DOSSIER
DESSIN, DES MOTS ET DES LIGNES
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