Art Absolument 82 - Mars / Avril 2018 - aperçu - page 3

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« Ceci n’est pas une pipe. » Chacun
connaît ces quelques mots peints en
1929 par René Magritte pour livrer d’un
seul tenant une image et son commen-
taire. Malgré le statut d’icône que l’his-
toire lui a conféré avec ironie, le célèbre
tableau était alors guidé par une pensée
largement iconoclaste. L’intitulant
La
Trahison des images
, le Belge répondait
par une peinture se mettant elle-même
en scène à la définition donnée la même
année par Breton et Éluard, affirmant
que « la poésie est une pipe ». Voir le
sens d’une image trahi par le langage, et
inversement, emportait pour Magritte la
déroute de la représentation. Travaillant
pour la presse et exposant en galerie,
l’Anglais Glen Baxter connaît lui aussi ces
questions, et le « frisson » surréaliste qui
voit les mots et les images se dérober les
uns aux autres. Ancien bègue – « J’ai une
revanche à prendre sur les mots », reven-
diquait-il en 2009 –, ses séquences dessi-
nées projettent cow-boys et boy-scouts
dans un univers truffé de références, où se
croisent Raymond Roussel, Georges Pérec
ou Mondrian. Jouant de cet anachronisme,
/
ÉDITORIAL
/
elles s’emparent
« pour rire » du vertige de
l’impossible ressemblance
entre énon-
cés visuel et verbal. Cet écart, palpable
dans une bulle désespérément vide et
une légende au propos lapidaire, a nourri
le dossier que nous consacrons dans ce
numéro à la manière dont le dessin se fait
récit, d’un fait ou de lui-même. Dessin
contemporain, roman graphique, bande
dessinée, illustration de presse, installa-
tion mettant en jeu le dessin et l’espace
comme écrin du récit…  : ces catégories se
fabriquent avec leurs codes propres et se
déconstruisent avec l’envie des artistes de
les outrepasser. Alors que les grandes ins-
titutions muséales attirent à eux le regard
de dessinateurs issus de la BD, quitte à
leur passer commande d’albums comme
le Louvre en ce moment avec
Fluide
glacial
, revenir sur certains précurseurs
était de mise. Raymond Pettibon, Valerio
Adami ou Roland Topor sont de ceux-
là  : la sensation fluide des grandes vagues
du premier, le dessin comme verbe du
deuxième et l’affirmation d’une « vue
du langage » qu’a entretenue depuis les
années 1960 le troisième n’échappent pas
totalement aux mots. Pour autant, leurs
dessins n’en sont pas le décalque. À voir
et à lire, donc…
Tom Laurent
En couverture :
Roland Topor.
Marteau pilon, poil au menton
.
1972, lithographie, 42 x 31,5 cm. Courtesy
Nicolas Topor et galerie anne barrault, Paris.
Ci-dessus : Glen Baxter.
Sans titre [De Gaulle]
.
2014, encre et crayons de couleurs, 53 x 79 cm.
Courtesy galerie Isabelle Gounod, Paris.
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