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nationale. En 2018, les organisateurs
ont souhaité manifester de nouveau
cet ancrage. Me concernant, cela
rejoint des préoccupations que j’ai pu
développer avec l’exposition
L’esprit
français. Contre-cultures, 1969-1989
(la
maison rouge, 2017) où je souhaitais
revaloriser un certain nombre d’ar-
tistes qui, pour certaines raisons, ont
été marginalisés ou oubliés, et par ce
biais questionner un héritage culturel
iconographique des années 70 et 80
dont la place reste minoritaire dans
les institutions.
Quelle forme prend cette sélection?
C’est un parcours dans les galeries. Il
n’y a pas de ligne, d’esthétique qui
se distingue de cette sélection. C’est
moins un travail de commissaire
d’exposition que de critique d’art :
identifier et mettre en lumière certains
artistes. Pour ce faire, j’avais réalisé au
préalable une liste assez ouverte et
importante, que nous avons modi-
fiée au gré des circonstances. Nous
POUR LES VINGT ANS D’
ART PARIS ART FAIR
, FRANÇOIS PIRON A RÉALISÉ
UNE SÉLECTION DE VINGT ARTISTES REPRÉSENTÉS SUR LA FOIRE,
PENSÉE COMME «UN REGARD SUBJECTIF SUR LA SCÈNE FRANÇAISE».
POUR LE CRITIQUE D’ART ET COMMISSAIRE D’EXPOSITION,
C’EST UNE NOUVELLE OCCASION DE FAIRE VALOIR
SA CONCEPTION INCLUSIVE DE L’HISTOIRE DE L’ART.
L’ART EN FRANCE À ART PARIS
SES MARGES ET SES LIGNES
Entretien entre
François Piron
et
Clément Thibault
/
COLLECTIONNER
/
Bernard Aubertin.
Monochrome rouge à la petite cuillère.
2013, huile sur toile, 35 x 27 cm.
Courtesy galerie Jean Brolly, Paris.
Pourquoi avoir réalisé cette mise en
lumière de la scène française pen-
dant
Art Paris Art Fair
cette année?
Les circonstances. Celles du vingtième
anniversaire d’une foire qui, histo-
riquement, s’était positionnée en
faveur des galeries françaises – avant
de prendre une ampleur plus inter-