L’estampe
à
l’épreuve
DOSSIER
L’image appartient à celui qui en maîtrise la
matrice. Autant d’un point de vue technique, où le
vocabulaire fleuri de l’estampe atteste
a minima
d’un savoir-faire éminent, que de celui des inten-
tions, dès lors que l’on considère l’image comme
véhicule d’une pensée ou d’un mot d’ordre.
Considérés ensemble, trois moments remar-
quables de l’image imprimée – la fin du XVII
e
siècle, le XIX
e
et l’ère contemporaine – montrent
à quels saints se vouent les artistes et les gra-
veurs, depuis la toute-puissance du Roi-Soleil
jusqu’à la volonté actuelle de prendre en compte
les technologies numériques. Ils exposent éga-
lement la persistance de métiers séculaires, au
moment où l’édition d’art élargit son champ à
tout type d’objets reproductibles, originaux
et
multiples, nourrissant la fascination.
Barthélémy Toguo.
Un garçon qui se tient près du tambour
finit toujours par y taper.
2015, gravure, 3 ex., 75 x 75 cm.
Courtesy galerie Lelong, Paris.
