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Artistes
Cosmos. Photographies
de 2013 à 2015
Galerie Thessa Herold, Paris
Du 7 novembre au 19 décembre 2015
Les images photographiques que
réalise Béatrice Helg procèdent de
la mise en jeu d’éléments géomé-
triques dans des espaces indicibles
que le regard ne réussit pas à iden-
tifier. Ici un carré, là un trapèze, là
encore une forme ronde... Effets de
matière, fonds couleur rouille ou noir
et blanc, taches et coulures en ins-
tance, figures en lévitation, l’art de
Béatrice Helg est requis par l’énigme.
Les titres de ses séries – hier
Envol
,
Équilibre
,
Transparence
,
Éveil
, etc. ;
aujourd’hui
Cosmos
– ne nous ren-
seignent pas plus sur la genèse de
son travail. Force est donc de consi-
dérer ses œuvres pour elles-mêmes,
dans leur pure et simple perception,
imposant au regard leur propre
temporalité, leur propre spatialité,
leur propre identité. La puissance
d’image qu’elles dégagent est à la
mesure de cette part d’énigme qui
les caractérise.
Philippe Piguet
|
À première vue, l’impression
qui résulte de la découverte de vos images
est que vous semblez vouloir entretenir un
mystère. Qu’en est-il au juste?
Béatrice Helg
|
Ce n’est pas une volonté particu-
lière mais tant que ces mondes que j’essaie
de créer n’ont pas trouvé leur place, ils
n’existent pas. À cette fin, j’emploie toutes
sortes de matériaux rudimentaires qui sont
tantôt de récupération, tantôt choisis pour
leurs qualités intrinsèques qui me servent
à constituer des compositions d’apparence
abstraite. Ce sont donc des mondes qui sont
créés à peu près à partir de rien, du moins
d’objets insignifiants, et qui vont prendre
