Page 21 - Aperçu N°60 - Juillet-Août 2014

Rubrique
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Par Pascal Bonafoux
«Je veux bienmourir pour l’art,
mais pas pour lemarchéde l’art»
Raynaud l’exigence
Avertissement
C’était en 1972. À Paris, au musée des Arts décoratifs, son exposition y avait pour titre Rouge,
Vert, Jaune, Bleu. Quatre couleurs énumérées. Rien d’autre. Liste, brève liste brutale. Comme le
signe d’une intransigeance. Ou d’une exigence. Laquelle ne laissait place ni au malentendu, ni
à la nuance. Rouge. Ni carmin, ni vermillon, ni pourpre, ni… rouge. Une affirmation assenée. Un
avertissement. Ce mot, avertissement, est peut-être au bout du compte le seul qui convienne.
En 1972, dès 1972, j’aurais dû savoir à quoi m’en tenir avec Jean-Pierre Raynaud. Son œuvre
était implacable. Elle le serait. Elle a été. Elle l’est.
Peinture 2007, vue d’ensemble. Art Genève 2014, Galerie Caroline Smulders, Paris.