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(
artabsolument
)
no 5 • été 2003 page
83
II
où garder mes fêtes, celles qui survivent,
comment libérer mes ailes qui sanglotent
dans les cages de la langue, comment habiter
ma mémoire, cet estuaire de débris en dérive
poussera-t-il d'entre mes épaules une pierre ou une racine de pavot, les bêtes
emprisonnées en moi connaîtront-elles les routes de l'évasion, devrai-je
colmater mes poumons avec du sable et m'aplatir, pierre noire dans une
éternité de soumission, devrai-je enduire mon corps avec l'huile de la
machine et me gaver de oui-oui, non-non
non, je n'ai de patrie que dans ces nuages qui s'évaporent
des lacs de la poésie
a
____________
(il a nommé femme la langue
et amour l'écriture,
il a cherché les coquilles
des océans dans les paroles
de la huppe,
le signe ici mène ailleurs
que vers balkis et salomon)
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