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THÉO MERCIER,
L’HOMME, DOUBLE
DE SES OBJETS
DEPUIS SA PREMIÈRE EXPOSITION EN 2009,
LE PLASTICIEN ET METTEUR EN SCÈNE THÉO
MERCIER MODULE UN REGARD INÉDIT ET
THÉÂTRAL SUR LE SENS DE LA PRÉSENCE
DESŒUVRES DANS LES GALERIES D’ART. EN
SE PROJETANT SUR LES PLATEAUX DEPUIS
2013, IL CROISE AUJOURD’HUI DANS LES
SPECTACLES SON ATTENTION À LA NARRA-
TION AVEC SA PASSION DE L’INANIMÉ. POUR
MIEUX REVITALISER LA FLAMME D’UNE ÉCRI-
TURE GLOBALE OÙ CORPS ET SCULPTURES
NE FONT PLUS QU’UN.
PROPOS RECUEILLIS PAR ROSITA BOISSEAU
Affordable solution for better living
de Théo Mercier et Steven Michel.
Bonlieu, scène nationale, Annecy, 2018.
ROSITA BOISSEAU
Quel rapport à la scène entretenez-
vous en tant que plasticien ?
THÉO MERCIER
Je n’ai jamais été un grand amateur d’art
contemporain, je produis beaucoup dans l’atelier
mais au final je vois peu de choses. Je n’ai pas étudié
aux Beaux-Arts. J’ai surtout le goût de l’objet, du
folklore, des arts populaires, de l’archéologie et de
la sculpture. J’ai par contre depuis l’adolescence
développé un appétit féroce pour les arts vivants
et les expériences scéniques. Dès mes débuts, j’ai
développé un goût pour le visuel dans ma pra-
tique de plasticien. La question de la dramaturgie
est très présente dans ma manière d’imaginer un
accrochage comme un socle immense sur lequel
les visiteurs et les œuvres composent le théâtre de
l’exposition. Je mets en scène les objets avec une
forte tension dramatique dans ma manière de penser
l’exposition. J’ai besoin de narration et de théâtra-
lité. Je cherche souvent à raconter l’objet plus qu’à
l’exposer, comme un conte sans cartel.
ARTISTES EN SCÈNES
