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Recueillant sur le terrain des
milliers de données et les
compilant pour produire des
images en 3D, Iconem les utilise
ensuite pour produire de grandes
expositions ou des projets de
reconstruction. Fondée en 2013,
la start-up française est donc
avant tout un fournisseur de
services, un prestataire pour
des gouvernements ou des
établissements culturels, dont
le dernier en date est l’Institut
du monde arabe à Paris, qui
présente cet hiver l’exposition
numérique
Cités millénaires
.
PAR OLYMPE LEMUT
Avec à sa tête Yves Ubelmann, Iconem se spécialise dans la reconstitu-
tion et la modélisation en 3D des sites patrimoniaux endommagés. Cet
architecte a fait plusieurs séjours au Moyen-Orient et en Afghanistan sur
des sites archéologiques avant de constater que «malgré les efforts des
archéologues, il existe de nombreux sites dans le monde qui n’ont jamais été
cartographiés et qui risquent de disparaître». Si le classement par l’Unesco
au patrimoine mondial permet de protéger certains sites, il ne concerne que
2 % des sites mondiaux menacés, selon le fondateur de la start-up. Iconem
cherche donc à remplir « un vide, un angle mort » dans la protection du
patrimoine, à savoir documenter grâce à la technologie les sites en danger
et mettre les données à disposition du plus grand nombre.
Soutenue financièrement par Parrot, le leader français en matière de
construction de drones, Iconem a également reçu des soutiens institu-
tionnels, dont celui de l’Inria en France (Institut de recherche en sciences
du numérique). Car ce sont les avancées technologiques des dix dernières
années qui ont permis à Iconem de prospérer. La start-up, basée à Paris,
envoie sur le terrain une équipe pluridisciplinaire pour faire des relevés
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DÉBATTRE
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