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à la galerie GP & NVallois, partenaire de
l’édition 2015.Cette année,c’est le gale-
riste Michel Rein qui s’est engagé à offrir
une exposition au lauréat, tandis que
Gaël Charbau s’est intéressé à l’enthou-
siasme à créer des mondes de la part
d’auteurs pourtant confrontés au climat
de violence actuel. Il a donc donné une
orientation très prospective à l’exposi-
tion des nominés 2016, en attendant de
connaître le nom du lauréat, en l’intitu-
lant
Une inconnue d’avance
.
TL
qu’inventent les artistes émergents. En
2014,
Voyageurs
signalait ainsi la part
nomade d’artistes pour lesquels l’atelier
est rare autant que la manière dont la
jeune génération explore une pléiade de
matériaux ou de champs de pensée sans
plus se soucier des frontières.
Empiristes
,
l’année dernière, embrassait les travaux
des nominés avec une autre clé de lec-
ture : la dimension auto-générative de
leurs œuvres, à l’instar de celle de Lucie
Picandet, lauréate qui expose à ce titre
Scruter la manière dont les jeunes
artistes se projettent dans leur carrière
et donner un tremplin à la conduite de
leur œuvre : tel est le credo imaginé
par Laurent Dumas pour la Bourse
Révélations Emerige, qui connaît sa
troisième édition cette année. Le com-
missariat confié à Gaël Charbau – qui
doit exposer ensemble les travaux sélec-
tionnés pour l’occasion de onze artistes
ou duos aux orientations variées –
rejoint cet intérêt pour les attitudes
Emerige, une bourse pour sonder la jeune création
Bourse Révélations Emerige 2016. Une inconnue d’avance.
Villa Emerige, Paris. Du 4 au 20 novembre 2016
Lucie Picandet. Idiose
. Galerie GP & N Vallois, Paris. Du 4 novembre au 23 décembre 2016
Reprenant le titre du journal intime
de Cesare Pavese, les deux artistes et
amis que sont Vincent Barré et Pierre
Creton orientent le visiteur sur le
dessein explicite de leur exposition.
Articulé en un scénario répondant tant
au lieu dans lequel il s’insère qu’à leurs
propres vécus,
Le Métier de vivre
pos-
sède pour point de départ leurs écrits
parallèles, remis en forme ensemble
en un journal commun. S’y lisent
les écarts et les correspondances :
Creton, attaché aux terres qu’il cultive
en Normandie, reste sédentaire quand
Barré retourne en Inde, 40 ans après
un premier séjour là-bas. L’ermite et le
voyageur semblent cependant partager
le même attrait pour ce que Vincent
Barré évoque comme une «poétique du
vide ».Tout comme il se retrouve dans
la portée essentielle des gestes simples.
Donner, nourrir, cultiver
comme une
volonté d’opposer à la dispersion des
expériences une stabilité, notamment
dans les petits bronzes anatomiques
et les grandes sculptures hiératiques
de Barré, que rejoignent les dessins
de Creton, ou dans leur film commun
Simon
, qui vient « fixer le passage de la
vie en tant que mort ».
ME
Barré et Creton,
voyages intérieurs
Vincent Barré et Pierre Creton.
Le Métier de vivre.
Musée de
Louviers. Du 4 novembre 2016
au 12 février 2017
Vincent Barré.
Cannelées dedans/Cannelées dehors.
2003, fonte d’aluminium, 90 x 70 x 35 cm chaque.
