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24
(
artabsolument
)
no 11 • hiver 2005
Dessin, sculpture, installation, performance, vidéo, l’art de Barthélémy Toguo est poly-
morphe. Il ne connaît aucune frontière. Tout à la fois multicolore, multiculturelle et multi-
nationale, son œuvre, fondée sur le concept de transit, procède d’une réflexion ouverte et
altruiste sur le destin de l’homme et la marche du monde. Au cœur même de cette
réflexion, le dessin occupe une place de prédilection : il est le mode privilégié d’un lieu
source, tour à tour capteur et émetteur.
Dessin
Le dessin de Barthélémy Toguo
Entretien avec Philippe Piguet
Philippe Piguet : Primordiale chez vous, la
pratique du dessin vous est proprement
consubstantielle. Vous avez toujours dessiné?
Barthélémy Toguo : Toujours. Très jeune, je
dessinais déjà. Je ne pouvais pas m’en empê-
cher. Je croquais tout ce que je voyais autour
de moi : la course cycliste qui passait dans la
ville, les marchés, les figures des mission-
naires et des explorateurs que je découvrais
dans les livres à l’école, bref tout ce qui était à
portée de mon regard ou de ma main.
Philippe Piguet : Lorsque vous entamez une
véritable activité artistique, vous réalisez
d’abord toute une série de dessins intitulée
Das
Bett
. Qu’en est-il au juste de cet ensemble ?
Barthélémy Toguo :
Das Bett
est le produit
d’une situation particulière à un moment
donné de ma formation alors que j’étais en
résidence d’étudiant en Allemagne. Je me
trouvais alors très loin de ma famille, logeant
dans une petite chambre à l’université de
Düsseldorf. Je me suis mis à penser à
l’Afrique et à réfléchir sur ce que je vivais sur
place tout en projetant dans cette série de
dessins toutes sortes de délires et de
Barthélémy Toguo.
Série Dream Catchers.
2004, aquarelle sur papier 115 x 100 cm.
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