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page
58
(
artabsolument
)
no 11 • hiver 2005
L’assemblage de matériaux divers – l’agencement – est une constante du travail artistique
de Bernard Pagès qui le considère comme l’un des fondements d’une sculpture en rupture
avec la tradition. Propos d’un artiste sans concession.
Sculpture
Le lien chez Bernard Pagès
Entretien avec Évelyne Artaud
Évelyne Artaud : Ta sculpture est morcelée, compo-
site, fragmentée. Comment entends-tu alors dans
ton travail cette notion de lien?
Bernard Pagès : Ma sculpture n’est jamais homo-
gène, elle est constituée de divers éléments et j’ai
constamment recours à l’ajustage, la ligature, la sou-
dure, la maçonnerie… à tout ce qui raccorde, unit.
Évelyne Artaud : Pourtant, au commencement de ton
œuvre, les arrangements n’avaient pas de lien, sauf
celui de la juxtaposition.
Bernard Pagès : Dans mes tous pre-
miers arrangements, l’argument de la
réunion des composants était dans leurs
volumes approximativement identiques
et la différence de nature de leurs maté-
riaux. Dans les assemblages, il s’agit de
deux éléments quasi-identiques main-
tenus par ce que j’ai donc appelé un
“organe de maintien”.
Évelyne Artaud : Peut-on dire que c’est
une sorte de confrontation, de lutte
entre différents matériaux ?
Bernard Pagès : Plutôt une sorte de
langage, de dialogue entre différents
matériaux, entre les différents élé-
Bernard Pagès.
Arrangements.
1969,
branchages
d’olivier
et guirlande
de signalisation
de chantier,
60 x 320 cm.
1...,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15 17,18,19,20