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(
artabsolument
)
no 17 • spécial made in france • été 2006
À l’heure où vous lisez ces lignes vous savez tout (ou
presque) sur la validité ou non de la nouvelle trien-
nale de l’art contemporain en France réunissant plus
de deux cent artistes sous la nef du Grand Palais.
Vous l’avez vue, perçue, expérimentée, vous en avez
entendue parler, sans doute fait-elle l’objet de polé-
miques diverses, peut-être même certaines d’entre
elles ne sont pas totalement infondées. Pour ce qui
nous concerne, compte tenu des délais de bouclage
de ce numéro, nous ne pouvons qu’évoquer les inten-
tions de l’exposition
La Force de l’Art ;
la première
d’entre elles – soulignons-le d’emblée – nous semble
louable : oui, à l’instar des manifestations anglo-
saxonnes, il y a nécessité de mettre en valeur, de
manière régulière – une fois tous les trois ans –, pour
le public présent à Paris lors de cette période, pour
les amateurs d’art européens ou venus d’horizons
lointains, l’actualité de ce qui se crée en France et ce,
sans exclusive de générations, de médiums, d’esthé-
tiques et, encore moins, d’origines.
Pour Olivier Kaeppelin, l’actuel directeur de la
Délégation des arts plastiques du Ministère de la
Culture et cheville ouvrière de cette Triennale, il s’agit
tion, leur médium, leur reconnaissance média-
tique ou leur origine (notre critère essentiel étant
l’œuvre elle-même). Quatre ans après, à l’occa-
sion de la création de la triennale de l’art contem-
porain en France, il nous a semblé utile de
proposer à nos lecteurs un numéro spécial où –
sous forme de bilan conçu comme un outil de tra-
vail et de réflexion – nous donnons
la parole aux
artistes
auxquels nous avons consacré un dossier
important dans l’une ou l’autre de nos seize pré-
cédentes publications ; de demander aux artistes
que nous estimons (nous ne disons pas que tous
les artistes talentueux sont présents dans notre
revue mais nous affirmons que ceux qui y figurent
ont une démarche, un trajet, une cohérence, une
esthétique que l’on peut aimer ou ne pas aimer
mais qui n’en demeurent pas moins
substantiels
)
ce qu’ils pensent – eux – de la situation artistique
en France ; conjointement à leurs propos nous
avons joint des informations les concernant
(expositions en cours ou à venir, galeries, prix de
leurs oeuvres, etc.). Philippe Piguet, l’un de nos
plus fidèles collaborateurs, consacre également
une Rubrique
Bibliothèque
aux éditeurs d’art fai-
sant un travail de fond en publiant soit des mono-
graphies d’artistes, soit des ouvrages plus
spécifiques – esthétiques, littéraires, poétiques –
car nous estimons, bien entendu, que « l’amour de
l’art et l’amour du livre» entretiennent des affini-
tés électives. Enfin, comme dans chaque numéro,
nous rendons compte d’événements nationaux
qui nous intéressent – en mettant cette fois l’ac-
cent sur les manifestations concernant essentiel-
lement des artistes de l’hexagone.
Pour conclure les lecteurs attentifs – et les abon-
nés – auront remarqué que ce numéro spécial de
deux cent pages (le double de notre numéro habi-
tuel) est au même prix que d’ordinaire : il ne s’agit
pas d’une erreur d’impression de notre part : c’est
pour nous une manière de fêter ensemble le qua-
trième anniversaire de l’existence de la revue.
La Force de l'art au Grand Palais
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Rencontre avec Olivier Kaeppelin
par Pascal Amel et Teddy Tibi
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