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ARTISTES
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Robert Faure.
Le vide caresse la colline.
2016, peinture aux pigments de l’encre de Chine sur papier aquarelle, 72 x 160 cm. Courtesy de l’artiste.
ROBERT FAURE
La peinture
tch’an
, cet art au style
dépouillé à la fois millénaire et
contemporain, est pratiquée par
les artistes chinois puis japonais –
ces derniers l’appelant
sumi-e
, soit
« peinture à l’encre ». Basée sur la
sobriété et la vitalité du tracé, elle
nécessite un temps de méditation
silencieuse préalable à son exécu-
tion, afin que le geste soit assuré –
l’usage de l’encre de Chine induisant
qu’aucune retouche n’est véritable-
ment possible. C’est à l’occasion
d’un colloque en 1980 que Robert
Faure rencontre le calligraphe et
peintre chinois maître Tang, qui l’y
initie. Par la suite, l’artiste traverse la
Chine pour perfectionner ses gestes,
angles de vue et encrages, en plein
cœur de la nature. Son apprentissage
passe également par la maîtrise de
ses émotions et par extension, celle
de son corps, de son souffle. Car pour
que l’œuvre soit réussie, «l’esprit doit
précéder le pinceau ». Loin de l’agi-
tation du monde, cet «art du simple»
met en valeur le frémissement de la
vie du sujet représenté, plutôt que
Né à Nice en 1940. Vit à Solliès-Toucas et travaille à Toulon (83).
SITE •
robert-faure.com
CONTACT •
– 06 12 77 99 84
EXPOSITIONS
2019 •
Expo-prestige, Saint Chamas (13)
2019 •
Château de Solliès-Pont (83)
2016 •
Hôtel japonais Kabuki, San Francisco, États-Unis
L’ART DU SIMPLE
ses détails : l’évocation d’un souffle,
le bruissement des arbres, la puis-
sance silencieuse des montagnes…
L’admiration de ce maître occidental
de la peinture traditionnelle asiatique
pour la nature se ressent dans ces
œuvres où tout est nuances d’encrage,
jeu d’équilibre dans la répartition et le
degré d’intensité des tons. Dans son
livre
L’Esprit du geste
, Robert Faure
nous initie à l’art
tch’an
, qui consiste
surtout en une démarche intérieure
personnelle, transformant le regard
du peintre sur le monde.
MM
