75
Artistes
Mi’ma’amakim...
Muzeum Sląskie, Katowice (Pologne). Du 6 février au 31 juillet 2016
Commissariat : Marek Zielinski – Ars Cameralis
Yod.
Carré Sainte Anne, Montpellier. Du 27 janvier au 22 mai 2016
Entretien avec Philippe Piguet
peinture, migrationet remix
CaroleBenzaken
Lauréate du Prix Marcel Duchamp en
2004, Carole Benzaken revendique le
fait d’être peintre. Pourtant, à parcou-
rir son œuvre, on prend vite la mesure
d’une production qui, bien loin d’être
exclusivement picturale, en appelle
aussi bien au dessin, à la gravure, à la
vidéo, au volume, etc., et qui recourt aux
modes de présentation les plus variés.
Discrète, CaroleBenzaken constitue une
œuvre forte et singulière qui interroge
tant le statut de l’image que celui de
l’artiste dans un monde poreux où tout
s’imbrique. Elle en dégage des lignes
de force qui procèdent d’une forme de
révélation tant son travail compose avec
les idées de circulation et de remise en
question. Rencontre.
PhilippePiguet
|
En quoi le concept de
migration
–
notamment employé par Claire Stoullig
en titre de votre exposition au musée des
Beaux-Arts de Nancy, en 2014 – caracté-
rise-t-il votre travail ?
Carole Benzaken
|
En fait, il préexiste tant dans
ma biographie que dans mes œuvres. La
structure même de mon propre parcours
depuis une vingtaine d’années est à l’image
de ce concept puisque j’ai vécu ici et là, en
France, à Paris, à la campagne, mais aussi
Magnolias 21.
2015, encre et crayon sur verre, 160 x 120 cm.
Courtesy galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.
aux États-Unis, à Los Angeles ou encore en
Afrique et que j’expose pour la deuxième fois
en Pologne. Par ailleurs, à considérer mon
travail, on se rend compte des sauts qualita-
tifs qui le ponctuent et que j’ai constamment
rebondi d’une série à l’autre...
