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voir, être à l’écoute de leurs signaux lumineux. C’est pourquoi
l’association Spiritualité et Art a souhaité demander à un certain
nombre d’artistes de travailler sur ce thème de l’espérance, pour
montrer que la création actuelle peut être portée par l’espérance.
La figure de Job s’est imposée car elle incarne ce refus de l’inexo-
rabilité du déclin, du destin, cette survivance de la force. Job, non
content de résister aux épreuves, continue de croire, fait face. En
outre, l’épilogue du Livre de Job annonce une reconstruction, une
renaissance complète, un nouvel espoir. Les ruines ont disparu, il
va avoir de nouveaux enfants, connaître quatre générations de ses
descendants jusqu’à «être rassasié de jours ». «Le déclin n’est
pas une disparition […] il faut organiser le pessimisme», rappelait
Georges Didi-Huberman en citant Walter Benjamin…
TL
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Ce qui est étonnant dans la réunion des artistes de l’exposition
autour du thème de l’espérance, c’est la résonance actuelle du
Livre de Job, signalée ne serait-ce que par le simple fait qu’ils
s’en emparent. Comment ont-ils réagi à la proposition initiale?
Par quels biais ont-ils abordé ce texte?
SD
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L’histoire de Job est intemporelle et les interprétations du Livre
sont multiples, ce qui a permis à chaque artiste de s’approprier
le thème de manière tout à fait personnelle. Si les créateurs ont
tous accepté avec enthousiasme la proposition de l’association,
ils ont chacun abordé l’histoire de Job par des moyens différents
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