Éditorial
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Couverture
Chang Shuhong.
Portrait de Shana (Portrait de la fille de l’artiste).
1935, huile sur toile, 46 x 38 cm.
Collection Centre Pompidou
Musée national d’art moderne, Paris.
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VidyaGastaldon
©Fabrice Gousset; ©Nathalie
Rebholz
L’artmoderne
et
contemporain
est-il (enfin)
mondial?
Il faut saluer l’initiative historique du Musée national d’art
moderne du Centre Georges-Pompidou, qui, à l’instar d’autres
grands musées, propose une nouvelle lecture de la donne
internationale de l’art moderne et contemporain : le passage
d’un art dit «universel », en réalité géographiquement produit
par l’idéologie des avant-gardes radicales des États-Unis et
d’une poignée de nations de l’Europe de l’Ouest, à une carte
devenue planétaire rendant enfin compte de la création d’ici
et d’ailleurs. Ce que, à
Art Absolument
– tous nos lecteurs le
savent –, nous ne cessons de considérer comme l’événement
majeur de ce début du XXI
e
siècle.
Cela est d’autant plus nécessaire que des pans entiers de l’art
moderne sont quasiment exclus de cette vision ethnocentrée
occidentale à forte majorité masculine : rappelons que beau-
coup de femmes ont créé au XX
e
siècle ; que de nombreux
artistes, venus d’horizons lointains, ont vécu et continuent
à vivre dans les villes-mondes (New York, Londres, Paris,
Berlin…) en contribuant non seulement aux courants esthé-
tiques qui s’y sont inscrits mais en y apportant leur «touche»;
que l’un des effets positifs de lamondialisation est l’émergence
dynamique d’artistes qui, à travers la diversité des médiums –
y compris la peinture et la sculpture –, hybrident la spécificité
de leur culture visuelle avec celle de l’art contemporain global.
La création actuelle des artistes contemporains de la planète
nous oblige à élargir le champ de notre regard. Davantagemême,
elle nous incite à renouveler le discours de l’histoire de l’art
moderne «dans un sens plus ouvert et décentré, sans critères
universels, et toujours susceptible d’évolution», comme l’ana-
lyse Catherine Grenier, la commissaire du nouvel accrochage
du MNAM, dans l’entretien qu’elle a bien voulu nous accorder.
Fort bien, pourriez-vous rétorquer : mais quelle est la place
de Paris dans cette nouvelle donne? Et celle des artistes fran-
çais? Pour nous, Paris, de par son cosmopolitisme historique
et toujours actuel, demeure l’une des cités phares où se créent
et s’exposent les œuvres des artistes venus du monde entier ;
en tant que telle, son statut symbolique demeure crucial.
Quant aux artistes français de grand talent, qui s’expriment
dans tous les médiums, il n’est guère pertinent de vouloir les
réduire à l’aune unique du discours post-duchampien désor-
mais révolu servant – sans réel impact international – les inté-
rêts de quelques inévitables ; ils ont tout à gagner à affirmer la
spécificité de leur œuvre dans le champ aujourd’hui mondial
de l’art moderne et contemporain : cela leur permettra – sans
aucun doute – de mieux se faire reconnaître ici et ailleurs.
Pascal Amel