Leclerc
Cette réaction des salariés m’a conforté dans l’idée
que notre projet ne devait pas chercher à ajouter une
collection à d’autres collections, mais à développer
un rôle de médiation, quasiment une mission de
service public. Le Fonds Hélène et Édouard Leclerc
réunit des mécènes qui ont fait carrière dans une
enseigne dédiée aux combats pour rendre la pro-
duction accessible à tous, y compris les produits
culturels. Leur participation aux expositions est en
quelque sorte la continuité de cette action écono-
mique dans le domaine non marchand.
TT
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Pourquoi avoir choisi la forme du fonds, plutôt que
celle d’une fondation?
MEL
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Sur un plan administratif, un fonds de dota-
tion, c’est plus souple qu’une fondation. Il y a des
contraintes : on se prive du bénéfice des subven-
tions régionales, et même de certaines formes de
sponsoring commercial. Mais en contrepartie, nos
mécènes sont totalement décideurs : nous n’avons
pas à rendre de comptes à des administrateurs de
l’État, au conseil régional, au conseil général, etc.
Ce qui d’ailleurs rend libre et agréable la relation
avec ces institutions. Il y a 600 mécènes aujourd’hui
Entretien avec Teddy Tibi
Fonds Hélène et Édouard Leclerc