ÉDITORIAL
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Président Teddy Tibi
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Numéro ISSN 1634-6556
Périodicité : bimestriel
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Couverture
Les Cérémonies, Lascaux–Grand Taureau
dans le diverticule axial.
1984, acrylique sur toile, 195 x 195 cm.
Collection Maeght.
Droits de reproduction :
© 2010 ADAGP, Paris. © RMN.
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Peinture française :
la réhabilitation?
Le succès de l’exposition Soulages
au centre Georges-Pompidou en a
étonné plus d’un dans le milieu de
l’art. En effet, qu’un peintre fran-
çais abstrait âgé de 90 ans soit vu
par environ 500 000 personnes, et
soit considéré comme le premier
des artistes préférés des artistes
(cf. le sondage publié dans notre
précédent numéro) est un démenti
cinglant à “la mort de la peinture”,
dont on nous rebat les oreilles depuis
deux décennies : quelques-uns clai-
ronnent que ce médium n’a plus lieu
d’exister (comme si la spécificité de
la peinture, qui est le mixte unifié
de l’œil et de la main, du scopique
et de l’haptique, du concept et de la
matière, pouvait disparaître du jour
au lendemain ?) ; d’autres – plus
nuancés ou impressionnés par les
cotes faramineuses de certains
artistes anglo-saxons, allemands,
espagnols, russes, chinois, indiens,
iraniens, etc. – reconnaissent du
bout des lèvres que la peinture est
toujours actuelle, mais qu’elle s’ar-
rêterait par l’on ne sait quel sortilège
aux frontières de l’Hexagone ; les
derniers, enfin, ressassent nostalgi-
quement la prodigalité américaine de
la seconde moitié du XX
e
siècle qui,
certes – de Gorky à Rauschenberg, de
Pollock à Cy Twombly, de De Kooning
à Ellsworth Kelly, de Rothko à Robert
Ryman – s’est avérée stupéfiante.
Dans tous les cas, la place de la pein-
ture française des années 50 jusqu’à
aujourd’hui est sinon sacrifiée, du
moins minorée.
Or, depuis deux ou trois ans, s’émanci-
pant des discours par trop réducteurs,
et sans doute soucieux d’historicité ou
de montrer tout simplement ce qu’ils
estiment être des œuvres incontour-
nables, quelques institutionsmuséales
en région et à Paris nous ont donné à
voir (ouà revoir) lapeinture françaiseou
produite en France : Bram van Velde à
Lyon, Simon Hantaï à Toulouse, Joan
Mitchell à Giverny, Paul Rebeyrolle
et Olivier Debré à Fernet-Branca,
Jean Degottex à Quimper, Malaval à
Angers, Claude Viallat à Clermont-
Ferrand, Jean-Olivier Hucleux à Dole
et à la Seyne-sur-mer, Erró au centre
Georges-Pompidou, la
Figuration
narrative
au Grand Palais, François
Morellet au musée d’Art moderne de
la ville de Paris, Jean-Michel Alberola
à la BNF, etc. Cet été, ce mouvement
s’intensifie : Gérard Gasiorowski,
Eugène Leroy, Pierre Alechinsky,
Martial Raysse, Peter Klasen, Ernest
Pignon-Ernest, Jean Le Gac, Mark
Brusse, Titus-Carmel, Jean-Pierre
Pincemin sont à l’honneur. À l’au-
tomne, le musée des Beaux-Arts de
Nantes expose Judit Reigl et, en 2011,
le centre George-Pompidou, Martin
Barré. Quelques galeries presti-
gieuses défendent de nouveau “leurs”
peintres : Pierre Buraglio, Stéphane
Penchréac’h, Gérard Garouste,
Philippe Cognée, Bernard Moninot,
Gérard Traquandi, Frédérique
Lucien, Bernard Frieze, Robert
Combas, Marc Desgranchamps,
Carole Benzaken, Didier Mencoboni,
Damien Cabannes, Philippe Pasqua,
Dominique Gauthier, etc. Enfin, de
jeunes peintres émergent dont cer-
tains sont plus que prometteurs…
Souhaitons que – outre le plaisir
individuel que chacun éprouvera à
découvrir ce qui s’est produit de plus
significatif dans la peinture en France
ces dernières décennies – cela per-
mette, aussi, aux nombreux curators
et conservateurs des principales
institutions de l’art mondial d’en
prendre
en définitive
acte.
Pascal Amel, Teddy Tibi
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