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janvier 2009
numéro 27
les nœuds et leurs enchevêtrements dévoilent la com-
plexité biologique qui se répète sous forme de variante.
Le principe de répétition et d’accumulation préside à
des variations spécifiques et cette problématique ins-
pire le mariage entre feux et nœuds, entre deux entités
fondamentales et complémentaires.
Le feu est une force universelle qui brille, étincelle, illu-
mine, flamboie, embrase, brûle, consume, calcine, grille,
incinère, incendie, carbonise… C’est un outil absolu
dont l’éclat des flammes s’évanouit comme
Le Temps
fuit irréparable
; un outil universel dont la fonction est de
sublimer son corps et ceux du monde végétal, animal,
minéral et sidéral. Samatière résiduelle se charge d’une
succession d’états et de choses en devenirs relayés par
les caractéristiques de son Histoire emblématique.
Mettre en œuvre sa flamboyance impose un certain
regard, une lecture singulière.
Avec le feu, on a affaire à unematière instable, imprévisi-
ble. L’incandescence est une force enmouvement dont les
aléas glissent, dérivent, s’envolent. On donne au hasard
comme à l’irrationnel les chances de s’exprimer.
Et dans ce qui m’occupe c’est la matière d’un faire
et l’objet de pensée, forme visuelle éblouissante,
vacillante, anéantie puis réduite en poussière, dont
les vestiges de sa trace, qu’ils soient amas de scories
ou pulvérulents, arabesque ou simulation d’images
improvisées, sont comme le mentionne Pierre Restany
“une approche empirique de l’apparence” (catalogue
d’exposition
Brûlis
, Paris, 1991).
À gauche :
Le temps fuit irréparable.
2008
in situ
, Montolieu.
À droite :
La Coopérative, tableau éphémère.
Vue partielle, gel thermique
in situ
, Montolieu, 2007.
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