Helen Rae
, née en 1938 en Californie,
atteinte de mutisme dès son plus jeune âge,
commence à fréquenter dans les années 90
dans un atelier créatif pour adultes en marge
sociale. Ces dessins aux lignes fortes et aux
couleurs enlevées reprennent des modèles
tirés du magazine
Vogue
, saisies avec une
expressivité menaçante.
Germaine Richier
, née en 1902 et décé-
dée en 1959, s’est principalement attelée à
la sculpture, donnant forme à des êtres en
tension de pierre ou de bronze, comme aux
prises avec leur animalité parfois bestiale
et violente. Celle que l’on appelait « l’Oura-
gane » suivit notamment sa formation chez
Bourdelle, avec qui elle partage la volonté
d’exprimer l’humain en toute chose, y com-
pris dans la catastrophe.
Niki de Saint Phalle
, née à Neuilly-sur-
Seine en 1930 et décédée en 2002 en
Californie, fut à la fois peintre, sculpteur
et réalisatrice de film, se réclamant archi-
tecte de formes monumentales. Seule
femme membre du Nouveau Réalisme, ses
célèbres
Nanas
ouvrent la représentation
de ses « guerrières » s’emparant du monde
de façon ludique et colorée à la liberté et
à la pluralité des corps, de la difformité à
la séduction, des minorités – notamment
afro-américaines – à une image universelle.
Laurie Simmons
, née en 1949, vit et travaille
à New York. Photographe et vidéaste, elle
met en scène depuis les années 1970 des
poupées miniatures ou grandeur réelle, pour
les surprendre dans leur intimité contem-
plative. Elle a notamment pris part à l’ex-
position
The Picture Generation 1974- 1984
au Metropolitan (2009) aux côtés de Cindy
Sherman et Louise Lawler.
Marie Vassilieff
, née en 1884 et décédée
en 1957, a étudié la médecine et l’art à
Saint Petersbourg avant de devenir l’élève
de Matisse à Paris et côtoyer le collec-
tionneur Sergei Chtchoukine. En 1914, elle
crée l’Académie Vassilieff dans le quar-
tier Montparnasse à Paris. Fascinée par la
figure de la poupée, convoquant la danse
et le théâtre dans une mise en scène de la
féminité, ces travaux cubistes analysent et
décomposent les mouvements du corps
selon une rythmique poétique et musicale.
Kudzanai-Violet Hwami
, née en 1993 au
Zimbabwe, vit et travaille à Londres où
elle fut diplômée en 2006 du Wimbledon
College of Arts. Sa peinture se lit comme
une célébration des cultures Afro-Punk,
LGBTQ et hacker, aux intentions politique
revendiquées, cherchant à distiller une
vision futuriste, entre utopie et dystopie,
pour son continent d’origine et au-delà.
Billie Zangewa
, née en 1973 au Malawi, vit
entre Londres et Johannesburg où elle fait
de tissus de soie son matériau de prédilec-
tion. Ses tapisseries narratives, figurant des
scènes quotidiennes, sont profondément
marquées par l’esthétique de la mode et du
cinéma. En Afrique du Sud comme ailleurs,
elle affirme la place de la femme dans une
société misogyne, mais cette revendication
utilise la beauté comme moyen d’envoyer
un message apaisé.
Les artistes
