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ARTISTES
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Brigitte Sillard.
Chant des nuages.
2010, installation
in situ
de 20 miroirs
double face, 330 x 33 cm.
Châteaubourg, Bretagne.
Courtesy de l’artiste.
BRIGITTE SILLARD
Donner à voir les beautés éphémères
d’unenaturemère environnante, fragile
et puissante, qui est là et nous enve-
loppe, au sein de laquelle l’homme a
grandi en y laissant sa trace : telle est
la finalité artistique de Brigitte Sillard.
Préhistorienne et ethnologue, la plas-
ticienne fait le tour du monde à la ren-
contre des peuples natifs, cherchant
les souvenirs d’un vécu lointain. Du lieu
observé, naît l’idée. «M’imprégnant
des milieux naturels, de l’esprit des
lieux, je restitue leur mémoire et leur
histoire. Par l’art, j’essaye de traduire
émotions et ressentis afin d’interpeller
et d’interroger le spectateur, en utili-
sant tous les matériaux. » Adepte des
formes monumentales, elle grave sur
lemégalithe, creuse en spirale le cœur
d’un volcan auvergnat, s’initie à l’art du
verre soufflé ou coulé, use dematières
lourdes – bronze, ciment, bois, pierre,
métal. Un travail au plus proche de la
matière, sur laquelle elle inscrit les
signes et symboles mythologiques
des premiers hommes, comme une
allégorie de la nécessaire connexion
entre les êtres et leur environne-
Née à Saint-Malo en 1942. Vit et travaille à Boulogne-Billancourt (92) et Paris (75).
SITE •
sillard.com
CONTACT •
– 06 82 84 45 91
EXPOSITIONS
•
Exposition permanente, Galerie Arnaud Bard, Boulogne-Billancourt (92)
•
Exposition permanente, Galerie N’oblige, Paris (75)
•
Acquisition de son œuvre
Sillons
par le Centre Pompidou, Paris (75)
NATURE VIVE
ment. Depuis une vingtaine d’années,
Brigitte Sillard installe des miroirs
côte-à-côte en demi-cercle, offrant
un autre regard sur l’espace. Land
Art éphémère à visée écologique, cet
agencement se fait anamorphose du
site reflété et oblige à la contemplation
de ses chatoiements. Œuvre mutante
où, de l’aube au crépuscule, se réver-
bèrent les nuages rosés et les diffé-
rentes lumières des jours qui passent :
rien n’est fixe, tout est vie. Le mouve-
ment de la nature étant ainsi capté, il
n’y a plus qu’à la regarder.
AM
